Le Bureau de coordination des affaires humanitaires, OCHA, a annoncé, mercredi 14 septembre au cours de la conférence de presse hebdomadaire des agences des Nations unies, la suspension des activités humanitaires sur certains axes de Lubero et Walikale, dans la province du Nord-Kivu.
Cette semaine, OCHA a fait état de l’inquiétude de l’ensemble de la communauté humanitaire sur la situation sécuritaire et les entraves au travail des humanitaires dans l’Est dela RDC.
Selon Fabienne Pompey, la chargée d’information du Programme alimentaire mondial (Pam) qui a assuré la présentation d’OCHA, cette insécurité persistante s’accompagne d’une forte insécurité alimentaire dans cette partie du pays.
Lors de cette conférence, Fabienne Pompey a déclaré:
«Suite à l’enlèvement des membres de deux ONG nationale et internationale, les activités humanitaires ont été suspendues sur certains axes du territoire de Lubero et de Walikale. Ces enlèvements ont eu lieu les 9 et 10 septembre.»
Le premier cas, a-t-elle précisé, concerne la localité de Kigoma, où cinq personnes ont été enlevées. Quatre personnes ont pu s’échapper et un chauffeur est toujours retenu.
Par ailleurs, OCHA est préoccupé par l’impact de l’insécurité sur les migrations dans les villes.
«Les déplacés internes ne peuvent plus cultiver. Ils se trouvent dans une situation d’insécurité alimentaire. Ils viennent grossir les rangs des ménages pauvres vivant en zones urbaines», a déclaré Fabienne Pompey.
Selon elle, l’insécurité constitue un handicap majeur pour le développement socio-économique.
OCHA estime que l’amélioration des conditions sécuritaires doit être une grande priorité pour le gouvernement et ses partenaires.
Pour le porte-parole militaire de la Monusco, le lieutenant-colonel Diop, la persistance des poches d’insécurité dans l’Est de la RDC est due à la résurgence des groupes armés incontrôlés opérant dans cette partie du pays.
Les casques bleus de la Monusco avaient lancé, en juin 2011, une nouvelle opération militaire dénommée: «Amani yetu» (en français: «notre paix »).
Cette opération, menée par des brigades indiennes et népalaises dans les territoires de Beni et Lubero dans le nord de la province du Nord-Kivu, consistait à mener des patrouilles permanentes dans les zones encore insécurisées et celles où les FARDC ne sont pas encore présentes.
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