Un incident a opposé mardi 24 mai les habitants de deux villages du secteur de Kanda Kanda, dans le territoire de Luilu. Des sources concordantes indiquent que les habitants du village Kanangila ont d’abord tué deux personnes de Lulamba. Les villageois de Lulamba se sont vengés, incendiant toutes les maisons de Kanangila et faisant des milliers de sans abri. Un conflit de terre est à la base de ce désordre. La police a déployé du renfort sur place pour gérer la zone tampon entre les deux belligérants.
La tension commence lundi 23 mai quand deux habitants du village Lulamba traversent chez leurs voisins de Kanangila.
Ils viennent de bénéficier d’une mise en liberté provisoire à la prison de Muene-Ditu où ils ont passé plusieurs mois en détention.
Les deux hommes sont présumés auteurs d’incendies criminels.
Pendant leur traversée, les habitants de Kanangila les attaquent et les tuent à coups de machette.
Leurs corps sont traînés au sol.
Ensuite, paniqués sans doute par ce double meurtre, les habitants de ce village abandonnent eux-mêmes leurs maisons et prennent la direction de la brousse.
Ceux de Lulamba voisin enterrent leurs morts.
En guise des représailles, mardi, ils incendient tout sur leur passage à Kanangila.
Des témoins avancent même que le village Kanangila est rayé de la carte de la province.
Tout est consumé, femmes et enfants sont en débandade, affirment-ils.
D’autres sources avancent le chiffre de 4 morts.
L’administrateur de territoire de Luilu confirme l’information.
La police de Ngandajika déploie les premiers éléments, mais ces derniers ne maîtrisent pas totalement la situation.
Ngandajika et Mbuji-Mayi envoient du renfort de la police pour plus de sécurité.
Jusque là, aucune arrestation n’est signalée.
Pour rappel, c’est pour la énième fois que ces deux villages s’affrontent.
Ils se disputent des lopins de terre.
En décembre 2010, près de cinquante maisons avaient été incendiées et des personnes déplacées.
Les présumés auteurs de ces incidents ne sont d’autres que les deux victimes que l’on déplore aujourd’hui.