Une semaine après les fortes pluies qui ont frappé Kinshasa, le quartier Ndanu, situé dans la commune de Limete, reste sous les eaux, plongeant ses habitants dans des conditions critiques. Les inondations ont causé d’importants dégâts matériels, laissant la population désemparée.
Sur l’avenue Conservateur, le spectacle est désolant. Pour se déplacer, il faut porter des bottes, tant les rues et maisons sont encore envahies par les eaux. Chez la famille Hongo, tout est en ruine : meubles recouverts de boue, portes cassées, documents scolaires mouillés, et appareils électroniques endommagés.
« L’eau a tout dévasté. Même la télévision fixée au mur est partie», déplore Joël Hongo, un habitant du quartier.
Si certains, comme la famille Hongo, peuvent se réfugier à l’étage de leurs maisons, d’autres habitants n’ont pas cette chance. Contraints de dormir à la belle étoile, ils doivent encore attendre que les eaux se retirent. Par ailleurs, l’absence d’eau potable et d’électricité les pousse à se ravitailler à Debonhomme, le quartier le plus proche. Mais il faut débourser de l'argent pour s'assurer un moyen de transport pour s'y rendre et ramener des récipients pleins d'eau. Cela reste inaccessible pour les plus démunis.
Face à cette situation, les habitants appellent à une intervention urgente pour restaurer leurs conditions de vie et mettre fin à leur calvaire. Ces inondations rappellent une fois de plus l’importance de solutions durables pour prévenir de tels désastres dans la capitale, affirment des observateurs.
Le bilan des inondations qui ont frappé Kinshasa le vendredi 4 et samedi 5 avril est de 43 morts, selon un communiqué publié mardi 8 avril par le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo.