L’audience de lundi 31 janvier dans le procès des présumés assassins de Floribert Chebeya, ancien directeur exécutif de l’ONG de défense des droits de l’homme la Voix des sans voix (VSV), était consacrée au tracé historique des appels téléphoniques de certains prévenus et à la comparution du directeur adjoint chargé des renseignements de la Police nationale congolaise, l’inspecteur Jerry Kahozi.
L’expert de la compagnie cellulaire Tigo a confirmé qu’il y a eu communication entre le commissaire Michel Mwila de la Police, l’un des prévenus, et M. Olivier Nkungwa, secrétaire de Floribert Chebeya en date du 28 mai, soit cinq jours avant la mort du directeur exécutif de la VSV.
Les deux parties n’ont pas contesté cette affirmation. Cependant, les contradictions sont apparues sur le contenu de leur conversation.
D’où la requête de la cour, non seulement à Tigo, mais aussi à Airtel et Vodacom (des entreprises de téléphonie cellulaire opérant en RDC), de fournir à la prochaine audience suffisamment d’éléments sur les appels des prévenus.
La cour n’a pas pu procéder à toutes les auditions faute de renseignements des compagnies cellulaires.
Il est question pour elle d’analyser en profondeur les échanges téléphoniques intervenus entre le 24 Mai et le 2 juin 2010.
Appelé à la barre, le directeur adjoint chargé des renseignements à la police, l’inspecteur Jerry Kahozi a affirmé qu’il n’était nullement impliqué dans l’assassinat de Floribert Chebeya.
Une affirmation rejetée par la partie accusatrice qui estime que l’inspecteur Kahozi a joué un rôle dans la disparition de Floribert Chebeya.