Kasaï Occidental: incidents de Luandanda, des ONG dénoncent des menaces contre la population

Dans une lettre ouverte datée du jeudi 9 septembre et adressée aux autorités politico administratives et judiciaires de la RDC, les Organisations non gouvernementales REPRODHOC, AJI, REFEDEF et SOANA indiquent que la population de Luandanda vit sous la menace permanente d’attentat et de privation de liberté.

Depuis les affrontements entre la population et la garde rapprochée du gouverneur de province le 15 août dernier à Luandanda, la police procède à des enlèvements, arrestations et détentions illégales des villageois. C’est ce que dénoncent ces ONG dans leur lettre ouverte.

Elles citent Mukendi Bakisha, un proche du gouverneur, comme l’instigateur des ces forfaits.

Ce dernier aurait placé des gens dans tous les villages avoisinants de Luandanda, afin de capturer tous les ressortissants de ce village qui en sortiraient.

La lettre cite les cas de deux personnes incarcérées à la prison centrale de Kananga malgré toutes les irrégularités qui ont entouré leur arrestation.

Contactée par Radio Okapi, Mukendi Bakisha nie tous les faits mis à sa charge.

« Je ne suis ni policier, ni autorité politico administrative, moins encore autorité judiciaire pour procéder aux arrestations », a-t-il déclaré.

Ces ONG de droits de l’homme qui ont aussi adressé leur lettre au procureur général près la Cour d’appel de Kananga exigent la libération de toutes les personnes enlevées, arrêtées et détenues arbitrairement à la suite des événements de Luandanda.