La ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu s’est transformée, depuis deux jours, à un grand camp de déplacés fuyant des combats entre les FARDC et la rébellion du M23, soutenue par l’armée rwandaise.
Selon des sources locales, ces personnes, dépourvues de tout, inondent la partie Ouest de la ville volcanique dont les quartiers Lac Vert, Mugunga et Ndosho.
Leur arrivée créé la psychose généralisée au sein de la population de Goma.
Ces nouveaux déplacés proviennent de Nzulo, Sake, Mubambiro et d’autres localités du territoire de Kalehe au Sud-Kivu et s’ajoutent à de nombreux autres qui sont dans des sites déjà aussi saturés.
Le président de camp de Bulengo affirme que certaines de ces personnes ont passé nuit à la belle étoile, faute d’abris disponibles dans des camps.
Cependant, de nombreux acteurs de la société civile déplorent qu’aucune disposition ne soit prise par les autorités provinciales pour accueillir ces personnes en détresse.
Ils appellent les autorités à activer, en toute urgence, le plan de contingence humanitaire pour venir en aide à tous ces déplacés.
« Le problème est qu’il faut imaginer le plan comment accueillir ces gens-là et comment les orienter car il n’y pas ce plan de contingence humanitaire. Ce pays n’est pas passé aux élections en 2023 pour assister aux désastres auxquels nous sommes en train d’assister aujourd’hui. Si tous ces gens-là sont abandonnés pour quelle raison on va dire qu’on a des autorités qui travaillent pour l’intérêt du peuple », s'est indigné l’un d’eux.
Pour sa part, la société civile urbaine de Goma appelle la population à la solidarité, tout en restant vigilante.