L’assemblée provinciale du Sud-Kivu s’est prononcée, par 22 voix sur 34, pour la démission du gouverneur de province, Louis Léonce Cirimwami Muderhwa et de son gouvernement au cours de la plénière de mardi. Un vote qui a eu lieu à la suite de l’examen du rapport de la commission de contrôle sur la gestion financière de l’exécutif provincial.
La commission de contrôle qui avait conclu, dans son rapport, à une mauvaise gestion des finances publiques mise à charge du gouverneur Cirimwami et de son équipe gouvernementale, avait recommandé à l’assemblée provinciale de procéder à une simple interpellation de l’intéressé.
La proposition a été rejetée par la plénière. Celle-ci a plutôt préféré passer immédiatement au vote pour demander la démission du gouverneur et de tous ses ministres.
En dehors du gouverneur de province, le rapport de la commission de contrôle s’est également penché sur d’autres responsables publics.
Cas de l’administrateur du territoire d’Uvira pour lequel l’assemblée a également exigé la démission.
Il y a eu aussi le cas du président de la FEC (Fédération des entreprises du Congo) Sud-Kivu. La commission de contrôle l’a accusé d’avoir incité les opérateurs économiques de la province de ne pas payer les taxes dues au trésor public.
Par conséquent, les députés provinciaux du Sud Kivu ont demandé qu’une action judiciaire soit entreprise contre lui.
Au total, une vingtaine de recommandations contenues dans le rapport de la commission de contrôle ont été examinées au cours de la plénière de mardi à l’assemblée provinciale du Sud Kivu.
La plupart de ces recommandations concernaient des responsables publics.
Le vote s’est déroulé à main levée pour certaines recommandations et pour d’autres, la procédure a été celle du vote secret, comme le cas du gouverneur.
Interrogé sur la procédure qui allait suivre ce vote, le rapporteur adjoint de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu a dit que selon le règlement, l’exécutif provincial allait être saisi dans les 72 heures.
Toutefois, certaines voix se sont élevées pour dire qu’on devrait donner au gouverneur et à son gouvernement l’occasion de présenter leurs moyens de défense avant toute décision.
Un député a indiqué que toutes les personnes citées dans le rapport de la commission n’ont jamais été entendues sur les faits pour lesquels elles sont accusées.