Des vendeurs des journaux ont été dispersés ce mercredi matin par des policiers, sur l’avenue Ethiopie, dans la commune de Kasa-Vubu. Des vendeurs de journaux de plusieurs communes de Kinshasa s’y retrouvent des l’aube pour la distribution. Selon les témoignages recueillis sur place, cette action serait liée aux articles publiés mardi et mercredi matin sur le président de l’Assemblée nationale, rapporte radiookapi.net
Un des vendeurs déplore cette situation qui perturbe leur activité : « On n’a pas compris. Ce matin, nous avons vu les policiers venir nous chasser d’ici. On a dit que c’est à cause du discours de Vital Kamerhe repris dans les journaux. Nous avons aussi appris que l’ordre serait venu de la hiérarchie. A l’heure actuelle, nous ne savons pas distribuer les journaux normalement. Ces policiers ont même frappé ceux qui, parmi nous, ne s’empressaient pas de quitter les lieux. Pourtant, nous ne sommes que de simples vendeurs de journaux. Nous ne venons que pour notre business. »
En réponse, l’inspecteur provincial de la police ville de Kinshasa estime que ces vendeurs ont été dispersés pour une autre raison que la vente des journaux qui traite de l’affaire Kamerhe.
Le général Oleko explique : « S’ils ont été dispersés, je ne comprend pas, parce que, d’abord un, il n’y a pas qu’à cet endroit que l’on vend les journaux à Kinshasa, et de deux, j’ai ici des journaux que j’ai acheté dans la rue, et dans le Kit, je vois ici, « les dernières conviction de Vital Kamerhe ». Mais c’est quand même une aberration. Ça aurait été un problème si ça avait été constaté ailleurs aussi. Mais si c’est seulement là, c’est peut-être pour une autre raison. C’est peut-être qu’il y a eu obstruction de la chaussée, peut-être que le bourgmestre aurait donné [l’ordre], ou peut-être qu’il y avait [autre chose que] je ne connais pas. D’ailleurs la police ne se mêle pas de la politique. »