Le chef de cité, M. Kakwira Ladislas, a lancé mercredi dernier un cri d’alarme à une délégation de députés provinciaux venus à Kirumba. Depuis avril dernier, cette cité accueille des déplacés qui fuient leurs villages respectifs pour se mettre à l’abri des affrontements entre différents groupes armés, rapporte radiookapi.net
La cité de Kirumba est à 130 kilomètres au sud de Buetmbo, dans la province du Nord-Kivu. Elle enregistre depuis quelque temps une présence massive de déplacés de guerre. Ceux-ci sont estimés à ce jour à plus de 30 000 personnes. Ils sont venus, pour la plupart, de Busekera, Mbuavinywa, Meriki ou encore de Luofo, des localités victimes d’affrontements répétés entre éléments Pareco et rebelles rwandais du Ralliement pour l’unité et la démocratie (Rud). Selon la Croix rouge locale, d’autres vagues de déplacés viendraient également des villages où les FARDC se sont également affrontés.à deux reprises, avec le Pareco, entre avril et juin derniers.
D’après le chef de cité de Kirumba, la vie est intenable pour ces déplacés qui vivent, pour la plupart, dans des familles d’accueil. Ils ont besoin de vivres, de couvertures, de médicaments et surtout, de la sécurité pour le retour dans leurs villages d’origine. Dans tous ces villages, les activités champêtres sont au ralenti, les femmes ont peur de se rendre aux champs. Elles craignent de se faire violer par des rebelles qui contrôlent la périphérie de la contrée, signale la même source.