Les groupes armés signataires de l’acte d’engagement de Goma continuent à recruter les démobilisé parmi lesquels des mineurs, dans la localité de Kasheke, en territoire de Kalehe, a constaté une mission mixte de vérification Monuc-Unité d’exécution PNDDR-Unicef sur place mercredi dernier. La population, hostile à ce recrutement forcé, dénonce ce phénomène opéré, selon elle, par des groupes armés signataires des accords de Goma. Certains habitants ont fui cette localité pendant que d’autres passent la nuit en brousse pour échapper à l’insécurité, selon la même source, rapporte radiookapi.net
D’après les témoignages de plusieurs habitants sur place, c’est depuis trois mois que ce recrutement a démarré. Après la résistance de la population, les recruteurs utilisent la manière force depuis lundi dernier. La chasse à l’homme cible surtout des ex combattants (des démobilisés). Plus de 80 d’entre eux seraient déjà dans deux centres d’entraînement créés dans les collines de Tshiofi et de Lemera. Un jeune démobilisé rescapé témoigne : « Je viens de Tshofi. Ils[Ndlr : les recruteurs] m’ont pris de force en m’enchaînant avec des cordes. C’est aujourd’hui que je me suis échappé du centre. Ils m’ont tabassé. J’ai vu là-bas six petits enfants de moins de 16 ans. Ils font des exercices. Ceux qui ont des tenues sont quatre, il n’y a pas de militaires. C’est plein de démobilisés et tous avec des grades.»
Il y a aucune présence des militaires de l’armée nationale (FARDC) sur place, selon le chef de poste. Seuls trois policiers sécurisent les habitants. L’Unité d’exécution du PNDDR indique que certains groupes armés seraient en train de chercher des éléments pour augmenter leurs effectifs dans le cadre du programme Amani.
Contacté, le commandant de la 10e région militaire reconnaît les faits dénoncés par le PNDDR. Il annonce l’envoi d’une équipe des militaires FARDC sur place ce vendredi pour des investigations.
