L’ONG Action citoyenne de lutte contre les discours de haine en RDC (ACLDH) se dit inquiète de l’accroissement des cycles de violences, du nombre incalculable des morts et de l'afflux vertigineux des déplacés. Dans son communiqué publié samedi 1er février à Kinshasa, cette structure condamne le recours au discours incitatif à la haine, à la désinformation et à la xénophobie comme stratégies de guerre tant en RDC qu’au Rwanda.
L’ACLDH invite les deux gouvernements à la proactivité pour décourager ces comportements et à trouver solution à cette crise sécuritaire.
Elle dit regretter le manque de volonté politique pour la désescalade du conflit tant du côté du gouvernement de la RDC que celui du Rwanda en capitalisant les processus de Luanda et de Nairobi afin d’aboutir à la paix par la voie de négociations.
L’ONG recommande ainsi aux Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame de renouer avec la voie de sortie de crise à travers les différents mécanismes conjoints mis en place. Elle formule le vœu de voir le Conseil de Sécurité de l’ONU, l’Union Européenne, l’Union Africaine et les organisations sous-régionales (EAC, SADC) intensifier leurs efforts visant à ramener ces deux pays à la table des négociations autour de la paix, en réussissant à converger les revendications des uns et des autres à des résolutions pacifistes consensuelles et respectueuses de l’intégrité territoriale de chaque pays.
L’ACLDH exhorte la MONUSCO à appuyer l’organisation en RDC d’un forum multi acteurs, incluant les organisations de la société civile, les acteurs politiques et étatiques ainsi que toutes les forces vives de la nation.