La population du territoire de Bafwasende situé à 262 km à l’est de Kisangani (Tshopo) vit actuellement dans la psychose, à la suite des mouvements des habitants des secteurs de Barumbi et Bakumu Dangumu. Ces derniers fuient l’avancée des groupes armés en provenance du Nord-Kivu.
Certains déplacés sont arrivés à Bafwasende-Centre, mais leur nombre n'est pas connu avec précision, affirme l’administrateur du territoire de Bafwasende.
La société civile locale avance le chiffre de 2674 déplacés identifiés mercredi dernier à Opienge, chef-lieu du secteur de Barumbi et plus de 1000 à Balobe, grand centre du secteur de Bakumu-Dangumu.
Ces deux secteurs sont situés respectivement à 110 et 164 km de la Route nationale numéro 4, sur l'axe Kisangani-Ituri. Les déplacés viennent quotidiennement de tous les villages de la contrée.
L'identité des assaillants
Ces hommes armés ne sont pas clairement identifiés. Certains pensent qu’il s’agirait des hommes d’un certain Shokoro, rival au surnommé Maradona, deux leaders Maï-Maï rivaux de la région.
Cependant, l’administrateur du territoire Willy Simbiye, écarte cette hypothèse:
« Non, non! Ce n’est pas ça, parce qu’il y a même l’équipe de Shokoro qui était en affrontement avec ces gens-là et ils ont tué quatre éléments de Shokoro. Et ils viennent du Nord-Kivu, selon les informations. Ils se sont ralliés avec d’autres groupes Maï-Maï… »
Le gouverneur intérimaire province, Didier Lomoyo, dit être informé de cette situation. Il souligne, sans d’autres précisons, que des dispositions sont en train d’être prises pour protéger la population.
En attendant, les déplacés vivent dans la précarité et pèsent sur les familles d’accueil, déclare l’autorité locale.