Nord-Kivu : la désinformation, un outil de manipulation en temps de guerre (Experts)

Pendant que les affrontements se poursuivent entre les FARDC et les rebelles du M23 pour le contrôle de la région autour de la cité de Sake, la désinformation se répand à un rythme inquiétant, principalement via les réseaux sociaux, font observer certains spécialistes et experts en communication.

Cette prolifération de fausses informations suscite de vives préoccupations parmi les habitants, notamment à Goma, proche des zones de combats, où les appels à la vigilance se multiplient face aux dangers qu’engendrent ces fausses nouvelles.

Depuis deux jours, les combats entre les FARDC et le M23 pour le contrôle de Sake ont intensifié la tension et la confusion parmi les habitants. Cette confusion est aggravée par la diffusion d’informations contradictoires, souvent erronées, sur les réseaux sociaux.

Certains habitants craignent que la désinformation ne vienne aggraver une situation déjà critique :

 « Ces messages qu’on voit sur WhatsApp ou Facebook nous perturbent. On ne sait plus qui croire. On lit que les FARDC avancent, puis qu’elles reculent. C’est très stressant et cela crée de la panique, surtout chez ceux qui ont encore de la famille à Sake », témoigne une habitante de Goma.

André Michel Essoungou, expert en question de désinformation dans le contexte des opérations de maintien de la paix de l’ONU à New York, prévient la population sur la manipulation :

 « Cette période de tension voit plus de publications sur les médias sociaux et des contenus diffusés et par divers moyens qui ressemblent à des contenus visant à manipuler les populations et à faire peur, à rendre la situation encore plus tendue qu’elle ne l’est déjà. Il est important d’être plus vigilant que d’habitude parce que la désinformation se nourrit de ce sentiment de peur et de danger ».

Les médias et les journalistes sont appelés à intensifier leurs efforts pour contrer la désinformation durant cette période critique.

 

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