L’association humanitaire Médecins sans frontières (MSF), a alerté, mardi 6 août, sur l’augmentation des cas de la maladie de Monkey pox en RDC.
Selon cette organisation, le nombre de cas a triplé en 2023, avec plus de 14.600 cas suspects notifiés, et 654 décès.
MSF s’inquiète du fait que cette maladie est reconnue comme étant endémique dans 11 des 26 provinces du pays.
Depuis le début de l’année 2024, MSF note une aggravation de la situation. Elle parle de plus de de 12.300 cas suspects qui ont été notifiés, dans 23 provinces. Ces chiffres représentent environ 80% des cas enregistrés en 12 mois en 2023.
Selon cette organisation humanitaire, l’accélération de l’épidémie est inquiétante, d’autant plus qu’une mutation génétique a été identifiée au Sud-Kivu, avec désormais une transmission ininterrompue, d’un humain à un autre depuis des mois.
Au-delà de cette mutation, l'autre motif d’inquiétude, selon le MSF/RDC, est que la maladie a été enregistrée dans les camps des déplacés autour de Goma (Nord-Kivu), où l’extrême densité de la population rend la situation très critique.
Dans certaines communautés, la perception de la maladie comme étant liée à des pratiques mystiques ou de sorcellerie complique aussi l’adhésion aux mesures de santé publique. Ce qui illustre également la nécessité de travailler au plus proche des communautés dans la réponse.
MSF appelle à une mobilisation de tous les acteurs afin de s’investir dans la riposte, pour que les populations les plus à risque soient protégées au plus vite par la vaccination.