La cour militaire de Kinshasa/Gombe a ouvert, mercredi 24 juillet à Kinshasa, le procès public contre le chef du groupe armé Alliance Fleuve Congo (AFC), Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Vingt-quatre autres prévenus sont aussi poursuivis pour rébellion contre la République.
Cinq prévenus comparaissent alors que les autres sont "en fuite", selon l'acte d'accusation lu par le président de la cour militaire.
Corneille Nangaa et ses co-accusés sont poursuivis pour :
- crime de guerre
- participation à un groupe criminel
- trahison.
Il leur est reproché d’avoir créé un groupe armé, qui combat l'armée régulière aux cotés de l'armée rwandaise.
Le procureur militaire a invité la cour militaire de Kinshasa/Gombe de juger "par défaut" (contumace), les prévenus absents à l'audience pour raison de "fuite". Le président de la cour a fait acter cette demande du parquet militaire, afin de juger les absents "par défaut".
L’épouse de Corneille Nangaa, Yvette Lubanda Nazinda, en exil en Europe, est également poursuivie par la justice militaire pour “trahison, crime de guerre et participation à un mouvement insurrectionnel”. Elle est sur la liste de vingt-cinq prévenus jugés depuis ce mercredi.
Outre Corneille Nangaa, la cour militaire de Kinshasa/Gombe poursuit les personnes suivantes :
- Colonel Nziramakenga Ruzandiza Emmanuel alias Sultani
- Colonel Byamungu Bernard
- Major Ngoma Willy
- Safari Bishori Luc
- Samafu Makinou Nicaise
- Nangaa Baseyane Putters
- Nkuba Shebandu Eric alias Malembe
- Nkangya Nyamacho alias Microbe
- Monkango Nganga Brenda
- Ilunga Kalonzo André
- Tshibimba Kalonji Ange
- Maggie Walifetu Henri
- Biyoyo Yahunze Josué
- Chalwe Munkutu Adam
- Alumba Lukamba Omokoko J.P
- Tshisola Yannick
- Bisimwa Bertrand
- Lubanda Nazinda Yvette
- Kaj Kayembe Fanny
- Mamba Kabamba Jean Jacques
- Lubala Ntwali Fabrice
- Lawrence Kanyuka
- Delion Kimbulungu
- Paluku Kavunga Magloire.
La première audience du procès public contre Corneille Nangaa et consorts a été ouverte en présence du ministre de la Justice, Constant Mutamba, et le chef du parquet militaire congolais, Jean-René Likulia.
Le procès se déroule à la prison militaire de Kinshasa dans le quartier Ndolo.