Revue de presse du vendredi 12 juillet 2024
Les tensions au sein de l’UDPS et la réaction du Gouvernement congolais à la suite du rapport des experts de l’ONU, mais aussi sont les sujets commentés par la presse de Kinshasa de ce vendredi.
« L’UDPS au bord de l’implosion », titre Le quotidien. Pour ce journal, deux camps se sont créés au sein de l’UDPS. L’un, c’est le courant des « réformateurs » qui appelle à la convocation du congrès extraordinaire du parti pour sa réorganisation en vue de préparer les échéances de 2028, camp à la tête duquel se trouve Eteni Longondo, ancien ministre de Santé sous le Gouvernement de Ilunga Ilunkamba, explique le quotidien.
Et l’autre camp, c’est le courant des « conservateurs » qui soutient le secrétaire général Augustin Kabuya, ajoute le tabloïd.
A en croire Le Potentiel, 33 secrétaires nationaux de l’Union pour la démocratie et le progrès social faisant partie de l’exécutif du parti ont désavoué, jeudi 11 juillet, Augustin Kabuya, l’actuel secrétaire général du parti présidentiel. Ils leur retirent la confiance, lui demandant de rendre son tablier, ajoute le quotidien.
Face à cette situation, renseigne Eco News, le patriarche Jonas Mukamba propose des bons offices pour désamorcer la crise.
Selon le trihebdomadaire, le sénateur Jonas Mukamba Kadiata Nzemba s’est indigné du « spectacle désolant » que livrent certains cadres de l’UDPS en s’attaquant sans gêne à la direction du parti, quelques semaines après la sortie du gouvernement Suminwa.
Pour le « patriarche » Mukamba, ajoute 7su7.cd, la crise au sein de l’Union pour la démocratie et le progrès social met en péril la survie du régime.
La RDC réclame des sanctions contre le Rwanda
Dans un communiqué de presse rendu public le jeudi 11 juillet 2024, rapporte Mediacongo.net, le gouvernement congolais dit avoir pris connaissance du récent rapport des experts des Nations-Unies sur la République démocratique du Congo, transmis le 31 mai dernier au président du Conseil de sécurité.
Selon le Gouvernement, ce rapport présente des preuves accablantes et indiscutables de l'agression de la République démocratique du Congo par le Rwanda, qui utilise près de 4.000 militaires, nombre largement supérieur à celui des terroristes du M23, comptant des enfants mineurs et des personnes recrutées de force dans les localités sous occupation et des camps de réfugiés au Rwanda et en Ouganda, ajoute le site web.
Ce rapport établit sans ambages, ajoute l’Agence congolaise de presse, que l'armée rwandaise commande et contrôle ce mouvement d'agression.
À cet effet, écrit La Prospérité, le Gouvernement appelle toutes les Nations civilisées, éprises de paix et de justice ainsi que l'ensemble de la communauté internationale, à prendre des mesures politiques, économiques et judiciaires sévères à l'endroit du Rwanda et de ses dirigeants. Les troupes du Rwanda opérant en République démocratique du Congo, ajoute le journal, ciblent les casques bleus et les infrastructures de la MONUSCO, ce qui constitue des crimes de guerre.
Dans un autre communiqué, publié le même jeudi, les Forces armées de la République démocratique du Congo, accusent l'armée rwandaise de non-respect de la trêve humanitaire recommandée par les USA, fait remarquer 7sur7.cd.
Les FARDC et ses partenaires dénoncent avec énergie le non-respect par le régime de Kigali de ladite trêve et son attitude belliqueuse légendaire à vouloir maintenir les populations déplacées dans des conditions atroces en les privant ainsi l'accès à l'aide humanitaire, ajoute le media en ligne.
D'une déclaration à une autre, le Gouvernement congolais a accueilli favorablement la déclaration récente du département américain dénonçant la fraude et la contrebande minières entretenues par le Rwanda dans sa partie orientale, indique Forum des As.
Selon le quotidien, cette prise de position américaine "conforte l’action du gouvernement engagée notamment contre la firme Apple dans l'objectif de faire la lumière sur les sources d'approvisionnement en minerais stratégiques puisés illégalement dans son territoire national mais commercialisés par le Rwanda".
Enfin, Le Potentiel revient sur l’inquiétude autour de Jonas Kasimba. « Arrestation de Jonas Kasimba : la communauté du Nord-Kivu plaide pour une implication personnelle du chef de l’État »m titre le journal.
Selon le quotidien, le leader politique et opérateur économique congolais, Jonas Kasimba, ne fait aucun signe de vie depuis son arrestation survenue en date du 11 mai 2024, à Kinshasa, pour des raisons moins connues de l’opinion nationale.
La famille de Jonas Kasimba, ses proches et la communauté Nande du Nord-Kivu à laquelle il appartient, montent tous au créneau et appellent le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, à s’impliquer personnellement dans cette affaire qui semble de plus en plus préoccupante dans un État de droit, relaye le tabloïd.