Le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO), a rapporté, mercredi 10 juillet, le décès d’au moins 44 détenus dans la prison centrale de Kakwangura à Butembo (Nord-Kivu) depuis le début de l’année 2024.
Selon cette organisation de défense des droits de l’homme, cette situation est causée entre autres par les mauvaises conditions carcérales.
Muhindo Wasivinywa, coordonnateur du REDHO craint voir cette prison qui se veut être un centre de rééducation, se transformer en un « mouroir ».
Il explique qu’au-delà de mauvaises conditions de détention, se pose aussi le problème de la malnutrition.
Le coordonnateur du REDHO affirme qu’à ce jour, plus de 200 pensionnaires sont déjà touchés :
« Dans cette maison de correction, seulement pour le premier semestre de cette année 2024, nous avons perdus 44 détenus et plus de 206 détenus souffrent de la malnutrition et ça nous préoccupe. Cette prison est en train de devenir un mouroir ».
Un autre problème auquel fait face cette prison, c’est la promiscuité, déplore Muhindo Wasivinywa. Il souligne que certains détenus passent nuit dans des toilettes et douches, faute de places au dortoir et sont ainsi exposés à tout type de maladies.
Cette promiscuité s’est accrue avec la nouvelle vague de détenus constituée de militaires FARDC, poursuivis et condamnés par le tribunal militaire de Butembo pour fuite devant l’ennemi. Tous sont incarcérés à Kakwangura, s’ajoutant ainsi au nombre déjà pléthorique de détenus, ajoute-t-il.
Pour remédier cette situation, il appelle les autorités à « s’impliquer immédiatement afin d’améliorer les conditions de vie des détenus qui ont droit à la vie ».
Tous les efforts de Radio Okapi pour avoir la réaction des responsables pénitentiaires de la prison Kakwangura de Butembo n’ont pas abouti.