Plus de six mille nouveaux ménages fuyant les affrontements sont arrivés dans la cité de Sake, territoire de Masisi (Nord-Kivu). Dans des sites spontanés, ces ménages vivent dans des conditions humanitaires précaires, a alerté jeudi 30 novembre la société civile de Kamuronza.
Environ six mille ménages ont abandonné leurs villages fuyant l’intensification des combats autour de Kilolirwe depuis deux semaines maintenant.
Ils sont venus des villages tels que Kingi, Katembo, Tonane, Karenga, Kisingati et autres.
Dans la cité de Sake, ils sont disséminés dans quatre sites spontanés : Kizimba, Zaina, Kyabiringa et Mahyutsa notamment.
D’autres se trouvent dans des centres collectifs de l’EP Kamuronza et Institut Kiluku. Alors que d’autres encore vivent dans des familles d’accueil. Ils sont dépourvus de tout.
Pour atténuer leur souffrance, le gouvernement provincial leur a distribué quelques kilos des vivres, constitués de riz, haricots, farine de maïs, l’huile végétale et de sel de cuisine, ainsi que des produits non-alimentaires.
"Nous sommes contents de recevoir l’aide du gouvernement provincial dans notre site. Grand merci à notre gouverneur qui a pensé à la souffrance de sa population. Chacun a reçu, 1 kilo de haricot, 1 bouteille d’huile, 1 sachet de sel et un peu de riz", a affirmé l'un des bénéficiaires, appelant les autorités provinciales à continuer à penser à eux.
Plusieurs autres besoins primaires, surtout en eau potable, latrines et autres restent encore à couvrir.
Raison pour laquelle la société civile locale a demandé aux humanitaires en leur faveur.
L’envoyée du gouverneur de province a aussi appelé la communauté internationale d’intervenir en faveur de cette population pour le retour de la paix.
Les derniers combats en date remontent à ce jeudi matin entre le M23, appuyé par Kigali, et les FARDCsur l’axe Kitshanga-Muhanga, groupement Bashali Mokoto, territoire de Masisi.
Selon les sources locales, ces violents affrontements ont été signalés atour du pont Katanda, environ 5 KM de Muhanga, chef-lieu du groupement Bashali Mokoto.
