Des dizaines de cas des violences sexuelles et basées sur le genre sont signalés dans différents sites de récolte des sauterelles dans la ville de Beni au Nord-Kivu, a dénoncé lundi 25 novembre l’organisation Femmes congolaises pour le développement (FECOND).
Selon la coordinatrice de cette structure, Julie Nkuna, des jeunes filles, y compris des mineures, ont été victimes de viol dans ces sites non sécurisés par les services de l’ordre, depuis l’apparition des sauterelles.
Elle appelle les parents à assumer leur rôle de surveillance et exhorte les forces de l’ordre à renforcer la sécurité dans ces lieux.
« Nous avons trouvé que les enfants, les jeunes, les adolescentes et les adolescents en ont profité pour se rencontrer, et il y a d’autres adultes qui cherchent à abuser des jeunes filles. Alors, nous demandons à nos autorités sécuritaires et administratives de renforcer la sécurité autour des sites de récolte des sauterelles. Et nous demandons aux parents de renforcer la surveillance des enfants », a-t-elle alerté
Julie Nkuna craint qu’il y ait des grossesses indésirables à la suite de ces viols :
« Il ne faut pas que les jeunes filles, à cause des sauterelles, abandonnent les études. Nous commençons par interpeller les autorités, dont la responsabilité est d’assurer la sécurité de la population et de ses biens. Et aussi nous continuons avec la sensibilisation envers les parents, envers même les jeunes-là qui cherchent à faire l’entrepreneuriat en cherchant les sauterelles. Il ne faut pas que ce bien naturel soit un danger ».
Cette activiste s’est exprimée en marge du lancement de la campagne de 16 jours d’activisme.