Dans une correspondance datée du 26 juillet, les opposants Augustin Matata, Delly Sesanga et Moise Katumbi exigent la démission de Dieudonné Kamuleta Badibanga et Sylvain Lumu Mbaya, juges à la Cour constitutionnelle, pour « suspicion légitime sur les circonstances » du meurtre du député Chérubin Okende.
« Nous requérons par cette missive le dépôt simplement de votre démission afin d’aider la justice, au terme d’une enquête indépendante, d’établir dans la sérénité et l’indépendance les responsabilités des uns et des autres », écrivent les trois opposants.
Ils reprochent aux concernés de s’être adressés aux médias pour communiquer l’évolution des enquêtes sur ce meurtre ; alors que durant leurs fonctions, il leur est « interdit de prendre une position publique ni donner une consultation sur des questions ayant fait ou susceptibles de faire l’objet de décision de la Cour ».
Augustin Matata, Delly Sesanga et Moise Katumbi évoquent aussi « l’enlèvement de l‘honorable Chérubin dans l’enceinte de la même Cour », où il était invité. De ce fait, ils invitent le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta à « se mettre à la disposition de la justice pour l’éclairer » sur cette affaire.
L’ex-ministre des Transports a été retrouvé mort, criblé de balles, dans sa voiture le 13 juillet à Kinshasa. Deux suspects ont été aussitôt arrêtés : son chauffeur et son garde du corps. La balle tirée du corps de Chérubin Okende provient de l'arme trouvée à côté de lui dans son véhicule, avait révélé le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, lors d’un point de presse mercredi 19 juillet.
Pour sa part, Ensemble pour la République, parti dont la victime était porte-parole, a récusé ces affirmations faites « avant la mise en place de la commission d’enquête internationale » sur ce meurtre.