Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles, qui est en visite au Rwanda et à Goma en République démocratique du Congo jusqu'au 12 juin, lance un appel urgent à l'aide pour les déplacés de Goma vivant dans des conditions déplorables.
Après avoir visité le camp de Kanyaruchinya, l’un des plus grands camps de déplacés de l’Est de la RDC, Mgr Jean Kockerols témoigne des conditions extrêmement pénibles dans lesquelles ces derniers survivent.
Les infrastructures scolaires sont absentes, l'hygiène est quasiment inexistante et les conditions de vie sont extrêmement précaires.
À l'ombre du grand Nyiragongo, volcan de 3 470 mètres s'étale «un camp gigantesque qui s’agrandit jour après jour, fait de baraquements et de tentes fabriquées au moyen de plastiques de récupération», décrit à Radio Vatican Mgr Kockerols, bouleversé.
Un camp de 72 000 déplacés
Le camp de Kanyaruchinya a été créé à la suite des affrontements entre l’armée de la République démocratique du Congo (FARDC) et le groupe armé du M23, ayant déplacé un grand nombre de personnes fuyant les combats.
À 8 kilomètres au nord de Goma, le camp héberge aujourd’hui plus de 72 000 réfugiés, dont près de 6 500 rescapés de l'éruption volcanique du Nyiragongo en 2021. 32 personnes avaient péri dans les écoulements de lave de ce volcan, l'un des plus actifs d'Afrique.