La circulation est perturbée ce mardi matin 28 janvier dans la ville de Kinshasa à la suite des manifestations spontanées organisées par la population, en signe de deuil et en contestation de l’agression rwandaise dans l’Est du pays. Tôt ce matin, plusieurs artères principales de la capitale congolaise ont été prises d’assaut par des manifestants en colère. Ces derniers ont brulé des pneus, empêchant la circulation de véhicules de transport en commun, mais aussi de particuliers et des taxis-motos.
C’est notamment sur l’avenue Poids lourd, qui mène vers l’aéroport international de Ndjili. Le même constat a été fait sur la même chaussée dans son tronçon compris entre le pont Matete et 14 rue Limete.
La paralysie
Pour passer sur les routes barricadées, ils conditionnaient tout passage des véhicules et des piétons par une contrepartie : arborer des rameaux ou autres feuillages en signe de deuil.
Même scénario à la gare centrale dans la commune de la Gombe, où un autre groupe de manifestants a barricadé le boulevard du 30 juin, la rendant desserte pendant plusieurs heures.
Ces manifestants se sont également réunis devant les ambassades des Etats Unis et de la France, devant lesquels ils ont également brulés des pneus, selon eux, pour dénoncer le silence et l’inaction de ces deux pays face à la situation actuelle dans l’Est du pays.
Ce matin avant midi, du nord au sud, de l’est à l’ouest, la capitale congolaise était presque paralysée.
Un rameau pour laisser-passer
Des pneus ont été aussi brûlés par des jeunes sur le boulevard Lumumba, précisément à l'entrée Petro Congo à Masina,
Des jeunes du quartier Mombele à Limete, une commune du centre de Kinshasa, ont brûlé des pneus le long de l'avenue Lumumba dans son tronçon compris entre la rue Mbe et la rivière Kalamu
Le passage des véhicules et autres engins motorisés est impossible, ce qui a causé une rareté du transport en commun dans cette partie de la capitale congolaise.
La circulation des véhicules et motos le long du boulevard Lumumba dans son tronçon compris entre 10éme rue et 13ème rue à Limete, a été aussi perturbée mardi, par les jeunes du parti présidentiel, Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), selon l’ACP.