Haut-Katanga : réception d’un centre pour la réinsertion des enfants sortis des mines de cobalt

Le ministre provincial de la Santé et des affaires sociales du Haut-Katanga a officiellement remis, vendredi 24 janvier, les clés de 26 bâtiments construits et équipés au village Muntumpeke, dans le territoire de Kipushi, à environ 70 km de Lubumbashi. Ces infrastructures ont été confiées au directeur provincial du Fonds national de promotion et de service social du Haut-Katanga.

Ces ouvrages s’inscrivent dans le cadre du Projet d’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaîne d’approvisionnement du cobalt (PABEA-cobalt), une initiative du gouvernement congolais financée par la Banque africaine de développement. Ce projet vise à retirer les enfants des carrières et sites miniers où le cobalt est exploité, en leur offrant des alternatives viables et durables.

Le centre de Muntumpeke comprend des installations variées destinées à la formation et à la production. Parmi les infrastructures, on trouve des salles de classe, bureaux et dortoirs, un centre de santé, des porcheries, poulaillers et étangs pour l’élevage et la production d’alevins, des unités de production de jus, de saucisses, d’aliments pour bétail et de céréales et un marché moderne pour la vente des biens produits sur place.

Ces infrastructures permettront aux enfants et jeunes sortis des mines de cobalt de se former et de se reconvertir dans des activités d’agro-business et de production.

Lors de la cérémonie, le ministre provincial des Affaires sociales, Joseph Sambi Bulanda, a expliqué l’objectif de ce centre :

« Ce grand centre est un site de formation des bénéficiaires afin de les doter des aptitudes nécessaires à leur reconversion en agro-business avec des projets rentables à court terme. »

Le PABEA-Cobalt a déjà permis de retirer plus de 13 000 enfants des mines de cobalt dans les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga. Ces enfants ont été réintégrés dans le circuit scolaire et bénéficient d’une prise en charge sanitaire, psychosociale, ainsi que de l’enregistrement à l’état civil.

Le projet est exécuté par le Fonds national de promotion et de service social.

 

 

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