Tanganyika : la population de Kabalo dénonce les tracasseries des agents des services de l’État

Des habitants du territoire de Kabalo (Tanganyika) s’est plainte mardi 8 avril des tracasseries des agents des services de l’État sur différents axes routiers. Selon eux, le passage à chaque barrière érigée par ces services sur les routes est conditionné par le paiement d’une somme d’argent. Ils précisent que quiconque ne paie pas ne peut pas franchir la barrière. Cependant, la plupart des responsables des services à Kabalo mis en cause rejettent ces accusations.

Parmi les services accusés d’extorquer la population à Kabalo, des témoins citent la DGM, l’ANR, les FARDC et la police.

L’un des habitants de Kabalo, victime des tracasseries, affirme :
« Nous ne sommes pas sécurisés sur la route. Il y a cinq barrières érigées sur l’axe Ndeya – Kabalo centre. Arrivé au village Katutu, il faut donner 1000 francs. Après le village, il faut encore donner 1000 francs. Au niveau du pont, on donne 2000 francs et au village Katelwa, 1000 francs encore. Parmi les services qui nous tracassent, il y a la DGM, l’ANR, les FARDC, la police et tant d’autres. Et si tu te présentes à la barrière sans argent, tu ne vas pas passer ».

« Nous demandons à l’État de supprimer ces barrières qui n’ont aucune importance, comme celle érigée au niveau du pont. Les gens souffrent pour chercher à manger ou pour scolariser leurs enfants. Qu’on supprime carrément ces barrières pour que les gens passent sans problèmes », soutient un autre habitant.

Contactés par Radio Okapi au moment où ils se trouvaient dans le conseil local de sécurité, les responsables de la plupart des services de l’État mis en cause à Kabalo rejettent en bloc ces accusations. Ils reconnaissent néanmoins l’existence du poste de péage érigé au niveau du pont, qui perçoit légalement les taxes.
 

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