Au moins une quarantaine de personnes ont trouvé la mort dans le conflit qui oppose les communautés Mbole et Lengola dans la commune urbano-rurale de Lubunga à Kisangani ( Tshopo), ont indiqué des sources sécuritaires lundi 8 mai. Plusieurs autres personnes sont portées disparues depuis le 6 avril dernier, date de la résurgence des hostilités.
Présentement, plus de mille personnes ont trouvé refuge au bureau communal de Kisangani. Leur nombre augmente au jour le jour.
Accompagnée d’acteurs humanitaires, Bernadette Furaha, ministre provinciale de la santé et affaires humanitaires, est allée à leur rencontre dimanche dernier.
Selon le chef de bureau de l’UNICEF/Kisangani, Moctar Hann, il s’agissait d’une visite d’évaluation pour voir ce qui peut être apporté comme une première réponse en faveur de ces sinistrés. Il dit, pour sa part, avoir posé un premier geste :
« Ces femmes et ces enfants (…) vivent dans des conditions très difficiles. Déjà nous, au niveau de l’UNICEF nous avons apporté des kits Wash et, donc, composés de bâches, de comprimés de purification d’eau, ainsi de suite, je crois qu’il y en a beaucoup. On a fait venir de Kinshasa ».
Cette assistance était destinée aux populations qui sont touchées par des inondations, a-t-il précisé, « mais on va essayer de réorienter une partie de cet appui à cette urgence des populations qui sont déplacées ».
Une réunion des acteurs humanitaires est prévue ce mardi avec la ministre provinciale de la santé et affaires humanitaires. Il devrait être certainement question de coordonner les actions à mener en faveur des sinistrés de la Tshopo, notamment les victimes du conflit interethnique ainsi que celles des inondations.
