Quatre jours après la date butoir décidée par la réunion des chefs d’état-major de l’EAC à Nairobi le 9 février, le retrait des rebelles du M23 reste toujours controversé. C’est le constat fait par plusieurs sources contactées par Radio Okapi ce dimanche 2 avril. Ces sources reconnaissent que les rebelles font semblant de quitter certaines positions tout en apportant des renforts dans les territoires de Masisi et de Rutshuru, avec l’appui du Rwanda.
Les sources locales affirment que les rebelles du M23 ne sont pas visibles ce dimanche matin dans le village de Kishishe et dans l’agglomération de Bambo dans le territoire de Rutshuru, à la chefferie de Bwito.
Ils auraient aussi quitté la nuit dernière certaines positions comme Kitobo et Rusinga, autour de la cité de Kitshanga.
Cependant, ces rebelles sont visibles sur l’axe Kitshanga-Mwesso, voire à Kilolirwe et Mushaki, dans le territoire de Masisi.
Ils continuent à maintenir leurs positions sur l’axe Bunagana-Rutshuru-Kiwanja. Leur présence est aussi signalée sur l’axe Kibumba-Kiwanja, dans le territoire de Rutshuru.
Entre temps, le déploiement des troupes ougandaises(UPDF) de l’EAC sur l’axe Bunagana-Rutshuru peine à être entièrement exécuté.
Ces militaires de l’UPDF se limitent à faire quelques missions de reconnaissance de terrain, mais campent encore à Kisoro, près de la frontière de Bunagana, coté ougandais, selon plusieurs sources.
Dans le territoire de Masisi, malgré la présence des militaires burundais de l’EAC à Kilolirwe et Mushaki, les rebelles du M23 gardent toujours leurs positions dans le secteur. Ils continueraient à y percevoir des taxes illégales exorbitantes sur les camions des marchandises et même sur les motos transportant des produits vivriers.
Cette situation ne rassure pas la population civile qui voudrait retourner dans ces zones, indiquent les mêmes sources.
Dans un communiqué, publié mercredi 29 mars, l’armée avait pointé du doigt le Rwanda qui serait en train d’acheminer des renforts en troupe et en équipements en faveur du M23 en RDC.
