La cité d’Ishasha dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) n’a pas d’adduction d’eau potable depuis plus d’une décennie. Cette cité frontalière de l’Ouganda compte environ trente mille habitants qui n’ont pas accès à l’eau potable, renseigne Aimé Mukanda Mbusa, un notable de Rutshuru.
Pour s’approvisionner, ils recourent à l’eau de la rivière Ishasha, impropre à la consommation, qui cause des maladies hydriques, déplore ce notable.
Selon lui, la source d’eau qui approvisionnait Ishasha au niveau de Buganza n’alimente plus la cité.
Aimé Mukanda Mbusa demande aux responsables gouvernementaux au niveau national et provincial, de porter une attention à cette population qui connait aujourd'hui un accroissement et qui est exposée à des maladies d’origine hydrique :
« Dans les années 80, les pères Caracholines avaient érigé des bornes fontaines, et vers les années 2000, l’eau s’est tarie et jusqu’à présent cette population vit en utilisant l’eau de la rivière Ishasha qui est sale à la consommation. On peut signaler aujourd’hui qu’à Ishasha, il y a déjà des maladies hydriques. Avec l’accroissement de la population, nous voudrions voir le gouvernement central voire provincial s’impliquer dans cette affaire pour que l’eau soit approvisionnée dans la localité de Ishasha ».
D'après lui, l'approvisionnement en eau potable bénéficierait non seulement à Ishasha, mais aussi les localités de Nyakakoma, Busganza et Nyaruhangi :
« Le besoin est là sauf, avec l’activisme des groupes armés dans la zone, Maï-Maï et autres, la zone est déclarée rouge, et plusieurs organisations ne veulent plus se manifester dans la zone. Les humanitaires refusent de venir travailler dans le Binza mais, le besoin est là. Le gouvernement devrait restaurer la paix et la sécurité dans le groupement de Binza pour que le développement aussi puisse suivre ».