Martin Fayulu : « Les élections doivent avoir lieu en 2023 »

« Les élections doivent avoir lieu en 2023 », a martelé le président sortant de la plateforme LAMUKA, Martin Fayulu. Dans une conférence de presse tenue vendredi 8 avril à Kinshasa, il réfute tout « glissement », notamment les contraintes financières.

« J’ai entendu Monsieur Kadima [Président de la CENI] parler des contraintes, dont financières, non ! vous savez que depuis que nous avons commencé en 2019, une quotité devrait être prévue, de même pour 2020, 2021, 2022 et 2023 », a déclaré l’opposant Fayulu.

Il rappelle que l’équipe sortante de la CENI a fait savoir que les élections de 2018 ont coûté près d’un milliard de dollars américains. Mais il dit penser le contraire :

« Les élections, en réalité, ont coûté moins de 500 millions USD. Nous avons des équipements achetés à l’époque. Donc, on peut organiser les élections si et seulement s’il y a respect de la Constitution et des lois de la République », a insisté Martin Fayulu.

Il estime aussi que la mise à jour des listes électorales telle que prévue par loi est impérieuse. Elle doit se faire par la création du nouveau fichier électoral qui appelle à la refonte de celui existant.

La RDC devra organiser les prochaines élections en 2023, après celles de 2018. Mais il plane dans les esprits l’hypothèse de l’impossibilité d’avoir les élections en 2023.

Jeudi 7 avril, Me Pax André Marie Kito Masimango, coordonnateur régional Afrique de la Coalition des ONG pour la démocratie et la justice en Afrique (CODJA), avait appelé les Congolais à éviter le chaos au pays, au cas où cette hypothèse se confirmerait.

« Plusieurs personnes parlent de table ronde, les autres parlent de dialogue. Mais, nous comprenons qu’il y a un besoin réel pour qu’on puisse organiser une rencontre nationale qui va regrouper toutes les forces politiques et les forces vives de la République », avait-t-il ajouté.

Pour sa part, le président du Senat, Bahati Lukwebo avait assuré, samedi 26 mars, aux émissaires de l'ONU sur la volonté du Chef de l'Etat congolais de travailler pour la transparence et l'inclusivité du processus électoral, tout en soulignant la disponibilité de laChambre haute à traiter en toute urgence, en seconde lecture, les réformes qui seront proposées par l’Assemblée nationale.

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