Uvira : retour au calme après des affrontements entre FARDC et Maï-Maï

 Un calme relatif est observé depuis quelques heures, ce mercredi 19 janvier, dans la ville d’Uvira, au Sud-Kivu, après une nuit agitée. La vie reprend progressivement. Quelques commerces ont rouvert, même si le transport en commun a tourné au ralenti, selon le constant fait par Radio Okapi.  

Ce, après la psychose à la suite des coups de feu, la nuit de mardi 18 janvier, sur les collines surplombant le centre commercial de Mulongwe et à Kakungwe. 

 Cependant, plusieurs de parents n’ont pas libéré leurs enfants pour aller dans leurs écoles respectives. 

 C’est la 3e journée consécutive que la ville d’Uvira vit dans la frayeur totale. Les habitants inquiets disent craindre des dommages collatéraux en cas d'attaque des assaillants. 

« La population civile a des craintes parce que lorsque les balles sifflent dans la ville, ce sont les civils qui sont victimes. Et aussi, les gens sont maintenant réticents par rapport aux activités commerciales », a déclaré, le président de la nouvelle société civile congolaise, André Byadunia Mashaka. 

 Le lundi 17 janvier, trois civils ont été touchés par des balles perdues tirées par les assaillants depuis les montagnes surplombant la ville. 

 L’armée a confirmé la destruction d’un de leurs campements sur les collines de Kakungwe par des combattants Maï-Maï.  

Cependant, elle dit avoir repoussé les assaillants, a rassuré, le major Dieudonné Kasereka, le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2 Sud-Kivu : 

 « Ils se sont infiltrés comme d’habitude parce que ce sont des enfants du milieu. Ils sont allés à Kakungwe sur une colline où ils ont détruit une maison de garde des militaires FARDC. L’armée est vite intervenue et les a dispersés. Pour le moment la situation est redevenue calme et elle est sous contrôle. » 

 Dans la soirée de mardi 18 janvier, trois patrouilles des combats du 3e bataillon des casques bleus pakistanais de la MONUSCO ont été déployées dans la ville pour sécuriser la zone. D’après la MONUSCO, d’autres patrouilles aériennes sont attendues ce mercredi sur la partie montagneuse où se sont retirés les assaillants. 

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