Le calme est revenu sur l’ensemble de la ville de Bukavu. Les activités commerciales ont repris. Ce, 24 heures après l’attaque de la ville par un groupe rebelle jusque-là non identifié. Les autorités affirment avoir pris toutes les dispositions pour que cela ne se répète plus.
La psychose régnait parmi les habitants de Bukavu qui ont passé la nuit de mercredi à ce jeudi 4 novembre, peur due au fait que les cachettes des assaillants de la ville n’étaient pas bien connues. Toutefois, la nuit est restée calme. Les services de sécurité ayant été déployés dans tous les coins pour parer à toute éventualité.
Ce jeudi matin, toutes les activités qui avaient été paralysés mercredi 3 novembre ont repris. Le commerce s’est installé, le transport en commun fonctionne, les écoles aussi ont repris. Boutiques, pharmacies et autres activités économiques se passent comme par le passé.
Les forces de sécurité contactées par Radio Okapi n’ont enregistré aucun incident, mais restent en alerte maximale. Le gouverneur de province attend les enquêtes en cours pour s’exprimer sur l’identité des insurgés.
La société civile, les députés et sénateurs affirment soutenir les FARDC et la police. Ils interpellent le gouvernement congolais de les outiller suffisamment afin de savoir anticiper les évènements.
Des blessés pris en charge
La situation dans les principaux hôpitaux de Bukavu est relativement calme ce jeudi matin. C’est l’hôpital général de référence de Bukavu qui a reçu le plus grand nombre de blessés soit 19 dont 5 blessés graves. Tous les médecins chirurgiens ont été appelés en renfort pour faire face à cette situation d’urgence.
« Parmi les patients qu’on a nous a amenés, je peux citer deux qui avaient des plaies au niveau du thorax, un qui avait une plaie au niveau de la tête avec la balle retenue dans la tête et il y en a deux qui avaient des plaies, des fractures au niveau du fémur. Donc ces 5 patients sont passés en priorité en salle d’opération. On a reçu à les stabiliser. Et après, on est revenu pour ceux qui avaient juste des plaies et d’autres fractures qui ne saignaient pas », a expliqué Dr Fabrice Cikomola, chirurgien à l’hôpital général de référence de Bukavu.
Selon lui, l’hôpital a déjà, dans le passé, géré ces genres de situations.
« Nous avons vécu d’autres catastrophes. On a eu des brûlés à Mutarule, des gens qui ont été attaqués dans la plaine de la Ruzizi. Nous recevons des gens qui viennent des zones incertaines comme dans les hauts-plateaux. On a déjà reçu un jour 58 malades ici. Alors nous remercions les gens du CICR. Ce sont eux qui, logistiquement nous aident. L’hôpital s’est organisé en créant ce que l’on appelle un kit d’urgence pour 20 personnes que l’on peut opérer ici, pendant une journée sans qu’il y ait rupture de stocks. On ne sait pas qui est rebelle, qui est voleur, qui est militaire, nous les prenons tous ensemble pour sauver la vie humaine d’abord. Par après la justice passera faire son travail ».