Le bilan de deux attaques armées perpétrées à Boga et Tchiabi, en Ituri s'est alourdi: la société civile parle de cinquante-cinq morts. Quelques heures plus tôt, elle avait donné un bilan de quarante-huit personnes tuées et plusieurs autres blessées ou enlevées dans deux attaques d’hommes armés non identifiés dans la nuit du dimanche 30 mai à Boga et Tchabi à environ 100 kilomètres au sud de Bunia dans le territoire d’Irumu (Ituri).
Parmi les victimes, il y a deux soldats des Forces armées de la RDC (FARDC) et des déplacés du site de Ruvinga, selon la société civile de ces entités.
D’après cette source, c’est vers 23 heures (locales) que les habitants de Boga et Tchabi ont été réveillés par des tirs nourris d’armes à feu. A Boga, ces inciviques ont envahi le site de déplacés de Ruvinga, qui héberge plus de deux cents ménages qui ont fui les exactions des rebelles ADF à Tchabi.
Selon la société civile, ils ont ouvert le feu sans ambages sur les déplacés, tuant vingt-huit d’entre-deux. Parmi les victimes, il y a le président des jeunes de Boga, dont les membres de famille ont été pris en otage par ces malfrats. Six véhicules et trois maisons ont également été incendiés par ces combattants.
Un autre groupe de ces combattants a fait incursion à Banzili, au centre de Tchabi dans la chefferie de Banyari Tchabi toujours au sud d’Irumu. La société civile locale rapporte que vingt personnes ont été exécutées et leurs corps ont été retrouvés gisant au sol. Une dizaine d’autres personnes ont été emmenées dans la brousse par ces assaillants, indique la même source.
Des sources concordantes rapportent quant à elle que plus de quarante-cinq civils ont été également blessés dans cette double attaque. Celle-ci a entrainé le déplacement de plusieurs ménages.
L’armée a promis de se prononcer dans les prochaines heures sur ces incidents meurtriers.
Depuis environ un mois, les Forces armées de la RDC font pression sur des groupes des rebelles en province de l’Ituri, à travers des opérations militaires. L’armée a pu libérer plusieurs localités qui étaient jadis occupées par des combattants, dont la CODECO. Depuis 2018, des groupes armés opérant en Ituri se sont rendus coupables de plusieurs crimes et ont occasionné les déplacements des milliers de personnes.