L’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri, (UNADI), dénonce le silence des autorités de la province après le massacre de plus de vingt personnes le weekend dernier au village Babukela, dans le territoire d’Irumu. Elle l’a dit mardi 8 décembre, dans une déclaration à Radio Okapi, après son assemblée générale tenue le week-end à Bunia.
L’UNADI, qui regroupe toutes les communautés de l’Ituri, exige la démission du gouvernement provincial qui selon elle, a montré ses limites dans la recherche de la paix dans cette Province.
Les membres des 21 communautés de l’Ituri demandent à l’Exécutif provincial de démissionner, face à son incapacité à mettre fin au cycle de violences dans la Province. Selon le Président de l’UNADI Janvier Bin Ekwale, en l’espace de quatre jours, le territoire d’Irumu a enregistré une vingtaine de morts, des personnes lâchement abattues par des hommes armés identifiés aux miliciens du groupe armé FPIC.
Selon Janvier Bin Ekwale, d’autres corps gisent encore sur le lieu du drame et plusieurs personnes sont toujours portées disparues.
En réaction, le ministre provincial de l’Intérieur précise qu’il n’appartient pas à l’UNADI de demander la démission de son gouvernement. Adio Gidi appelle au calme et demande l’implication de ces communautés pour barrer la route à l’ennemie.
Cette démarche de l’UNADI est soutenue par la Société civile de l’Ituri qui plaide pour l’intervention du gouvernement central en vue de mettre fin au cycle récurrent de violences dans cette Province.