De violents combats ont fait au moins 17 morts ce mercredi 16 janvier entre des rebelles burundais opérant dans les moyens plateaux de Kabere, en territoire d’Uvira et des miliciens proches du pouvoir au Burundi. Les deux camps sont soutenus par des groupes armés locaux Maï-Maï.
Le bilan provisoire fait état de 17 morts du côté des rebelles burundais et un blessé grave du côté de la milice burundaise Imbonerakure.
Des rebelles burundais parmi lesquels l’on cite FOREBU, RED TABARA et FNL ont été surpris dans leurs positions par des tirs nourris à la bombe et à la mitraillette depuis 4h locales. Les combats commencés à Kabere, à 20 km à l’Ouest de la cité de Sange, se sont étendus au cours de la journée vers les localités voisines de Mubere et Mulenge.
Selon le coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise de Sange, Bernard Kadogo Tondo, certains déplacés ayant fui ces combats sont arrivés à Sange et à Kigoma. Ces déplacés affirment avoir aperçu depuis mardi 15 janvier dans leurs villages des hommes lourdement armés et en uniforme militaire de l’armée burundaise et assimilés aux miliciens Imbonerakure.
Ces miliciens ont traversé la plaine de la Ruzizi avec le soutien d’un groupe local dénommé Maï-Maï Kijangala, avant de se diriger vers les moyens plateaux. Les rebelles burundais de leur côté sont appuyés par un autre groupe local Maï -Maï Kihebe.
Le commandant du secteur opérationnel Sokola 2 au sud du Sud-Kivu, le général David Rugahi Sengabo, promet de se prononcer dans les heures qui suivent au sujet de ces affrontements sur le sol congolais.
Les rebelles burundais mis en déroute se sont retirés vers les hauts plateaux de Kiriama, à l’Ouest de la zone de combat, précisent d’autres sources des FARDC dans la plaine de la Ruzizi.