La coalition Lamuka exige la libération immédiate et sans condition de son coordonnateur provincial, Wina Lokondo, arrêté vendredi 11 janvier au parquet général de l’Equateur.
« Contrairement aux allégations du colonel Mwanamputu [porte-parole de la Police nationale congolaise], il n’est pas un bandit. Il est allé réclamer les procès-verbaux pacifiquement. Le général qui l’a arrêté l’a trouvé assis. Nous trouvons que cette arrestation n’est pas légale », a plaidé Me Antony Mwamba, avocat de Lamuka.
Selon lui, c’est le général du poste de la police qui l’a arrêté qui a provoqué des désordres en tirant des gaz lacrymogènes.
Me Antony Mwamba demande à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de lui présenter les procès-verbaux des résultats de la présidentielle tels que compilés au Centre local de compilation des résultats (CLCR) de Mbandaka.
« Nous voulons la paix, la libération de notre coordonnateur. Nous faisons une réclamation constitutionnelle. Nous avons une action à la Cour constitutionnelle et pour soutenir notre recours, nous avons besoin des PV », a-t-il dit.
La coalition Lamuka qui a porté la candidature de Martin Fayulu à la présidentielle a déposé, vendredi 11 janvier son recours à la Cour constitutionnelle à Kinshasa, pour contester la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle, selon les résultats provisoires de la CENI. Crédité de 35,2%, Martin Fayulu, arrivé en deuxième position, revendique un peu plus de 61% des voix.
A Gemena au Sud-Ubangi, des jeunes de la coalition Lamuka ont également organisé une caravane motorisée à travers la ville. Ils ont manifesté pacifiquement leur solidarité à Martin Fayulu, pour le dépôt de son recours en contestation à la Cour constitutionnelle.