Les consultations politiques initiées par le Président de la République, Félix Tshisekedi, et menées par son conseiller spécial en matière de sécurité, Cashmir Eberande Kolongele, se sont achevées mardi 8 avril.
La prochaine étape consiste à analyser les échanges, à soumettre un rapport détaillé au Président et à intégrer ces contributions dans ses délibérations. Cette démarche devrait, en principe, aboutir à la formation d’un Gouvernement d’union nationale.
Pendant douze jours, des regroupements politiques parlementaires et extraparlementaires, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, ainsi que des forces vives de la société civile, des représentants religieux et des autorités traditionnelles, ont échangé avec Eberande Kolongele.
Lors de la dernière journée, des experts constitutionnalistes, des centristes, la famille Lumumba et plusieurs autres organisations ont participé aux discussions jusque tard dans la nuit pour partager leurs points de vue.
Tous ont appelé à un sursaut patriotique et soumis des propositions visant à former un Gouvernement capable de répondre efficacement à la crise sécuritaire qui frappe l’Est de la RDC.
Bémol
Selon la cellule de communication des consultations, des échanges informels se poursuivent encore, en raison du grand nombre de sollicitations.
Cependant, ces consultations n’ont pas permis de recueillir les points de vue des principaux opposants. Si les leaders de l’Union sacrée, l’opposant Adolphe Muzito, les jeunes du FCC, les confessions religieuses et la société civile ont répondu à l’appel, plusieurs figures de l’opposition, telles que Joseph Kabila et son regroupement politique, le FCC, Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Delly Sesanga, ont décliné l’invitation.
Ces consultations, lancées le 24 mars à Kinshasa, avaient pour objectif de rassembler majorité, opposition, société civile et personnalités indépendantes afin de trouver des solutions à la grave crise sécuritaire qui menace l’unité et la stabilité du pays.
Cependant, plusieurs partis et acteurs politiques de l’opposition ont boycotté cette initiative, estimant qu’elle ne résoudrait pas la crise sécuritaire actuelle, mais servirait plutôt à consolider un pouvoir en quête de légitimité.