Carbone Beni, le coordonnateur du mouvement citoyen Filimbi, ainsi que trois de ses camarades, sont sortis de la prison de Makala ce 25 décembre, après avoir purgé une peine d’une année de prison. Ils entendent très vite reprendre leurs activités.
À la prison de Makala aussi, c’est un peu Noël. Après près d’une année de détention, quatre activistes du mouvement citoyen Filimbi (« sifflet » en Swahili) sont sortis de cette prison de Kinshasa ce 25 décembre : Mino Bompomi, Cédric Kalonji, Grace Tshiunza et le coordonnateur du mouvement dans la capitale congolaise Carbone Beni.
Ils avaient été arrêtés le 30 décembre 2017 alors qu’ils incitaient les Congolais à prendre part aux marches contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, à l’appel du Comité laïc catholique (CLC). En septembre, ils avaient été condamnés à un an de prison ferme pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État », d’« offense au chef de l’État », et de « publication et distribution d’écrits subversifs ».
Continuer la lutte
Depuis son exil, le coordonnateur de Filimbi, Floribert Anzuluni, salue la « dignité », avec laquelle les quatre militants « ont purgé une peine injuste et illégale ». « Ce n’est pas une mesure de grâce, précise-t-il. Ils sont simplement arrivés au bout de la peine prononcée contre eux ».
Carbone Beni va pouvoir retrouver sa famille, et notamment un nouvel enfant né pendant sa détention. Mais à Jeune Afrique, il confie d’ores et déjà être prêt à « continuer la lutte » et « l’éveil des consciences ».
Après trois reports successifs, l’élection présidentielle, qui doit désigner un successeur au président Joseph Kabila, doit se tenir le 30 décembre. Filimbi prévoit de tenir, d’ici là, des « rencontres citoyennes » à Kinshasa pour « remercier les Congolais » de leur soutien et leur transmettre un message.
Avec Jeuneafrique