La grève des enseignants de tous les réseaux des écoles (catholiques, privées et publiques) se poursuit à Kabalo, dans la province du Tanganyika. Le président du Syndicat des enseignants, Jacques Kakudji, a indiqué dimanche 27 mai, que les salaires de janvier, février et mars 2018 n’ont pas été versés aux enseignants.
« Si réellement l’Etat reconnait que les enseignants de Kabalo ont le droit de vivre, qu’il nous paie d’abord les mois de janvier et février. Si le mois de mars va arriver après, on pourra déjà commencer les enseignements. Si cela n’est pas honoré, la grève va continuer jusqu’à la fin de l’année scolaire », a menacé Jacques Kakudji.
Cette grève dure depuis bientôt un mois. A un mois de la fin de l’année scolaire, certains parents d’élèves et d’autres observateurs craignent que cette situation occasionne une année blanche dans la localité.
Jacques Kakudji dit ne pas comprendre que sur les six territoires que compte le Tanganyika, seuls les enseignants de Kabalo ne sont pas payés.
« Nous-mêmes les enseignants, nous avons nos enfants propres qui n’étudient pas. Pensez-vous que nous pouvons aller à l’école, pour enseigner sans avoir mangé ? Et l’enseignant doit préparer la matière le soir […]. Le petit rien que nous recevons de l’Etat, c’est ce qui nous donne le courage d’enseigner », a-t-il affirmé, estimant que le gouvernement était sourd à leurs appels.
Des sources proches du gouvernorat provincial renseignent que le gouverneur de province, Richard Ngoy, envisage dans un « avenir immédiat » une mission de travail dans le secteur de Kabalo pour aller décanter cette situation.