Revue de presse du jeudi 22 février 2018.
30 millions USD. C’est la somme que l’Etat congolais a liquidé en deux tranches en faveur de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour les opérations électorales, annonce Zoom-eco.net qui se demande si l’on peut considérer ce décaissement comme une première tranche des 432 millions USD du budget des trois premiers scrutins du 23 décembre 2018.
Difficile de répondre par l’affirmative tant que, jusqu’à novembre 2017, le gouvernement devait encore 70 millions USD à la CENI pour boucler le budget de l’enrôlement des électeurs, fait savoir le site internet spécialisé dans les informations économiques. Le media rappelle par la même occasion que le président de la CENI, Corneille Nangaa l’avait dit clairement dans l’émission Top Presse de Top Congo.
En prévision des élections, La Prospérité constate des nominations en cascade opérées à l’UDPS/Tshibala. Son président délégué, Tharcisse Loseke, a désigné les secrétaires exécutifs nationaux de l’UDPS.
Il assigne des tâches précises et responsabilise les personnalités nommées pour se préparer, dès à présent, à laver l’affront lors des prochaines joutes électorales fixées au 23 décembre 2018.
Pour atteindre ce noble idéal, l’UDPS a jeté son dévolu sur les cadres ayant une parfaite connaissance du parti. Autrement dit, des personnes qui ne devront plus éprouver la moindre peine de prendre le taureau par les cornes, parce que dotées de ressources nécessaires, renchérit Forum des As.
« En tant qu’héritiers de l’idéologie politique d’Etienne Tshisekedi, nous avons le devoir de maintenir allumée la flamme. Car, il n’avait de cesse de dire : ‘le plus grand service à rendre au parti est de pérenniser l’UDPS et d’en faire la plus grande formation politique du pays. C’est cet idéal qui nous anime au jour d’aujourd’hui’ », déclare à Forum des As, un haut cadre du parti contacté hier.
Les proches de Kabila sanctionnés
Après les sanctions des États-Unis et de l’Union européenne, la Suisse publie à son tour une liste de 14 personnalités politiques congolaises proches du président Joseph Kabila, annonce Kinshasatimes.cd, qui indique que leurs éventuels fonds et autres avoirs en Suisse «seront désormais gelés», alors que les concernés sont dès lors interdits «d’entrer ou de voyager en Suisse».
Selon ce site d’informations en ligne, ces personnalités se sont employées à «entraver la conduite des élections en RDC par des actes de violence, de répression, incitations à la violence, de violation d’État de droit» et sont «responsables de graves violations des droits de l’homme.»
Sur cette liste figure des personnes déjà sanctionnées par l’Union européenne comme les anciens vice-premiers ministres, ministres de l’intérieur Évariste Boshab, Ramazany Shadary, le ministre de la communication et des médias, Lambert Mende, l’ancien commissaire de la police nationale congolaise John Numbi et le patron du renseignement congolais Kalev Mutond.
Dans un autre chapitre, Le Phare annonce des mesures conservatoires du gouvernement dans l’ex-Bandundu: «regroupement de toutes les vaches à Bukanga Lonzo».
Dépêchée sur ordre du chef de l’Etat dans l’ex-Bandundu en vue de collecter des informations précises en rapport avec la présence des vaches d’éleveurs non originaires des provinces du Kwango et du Kwilu-laquelle suscite pas mal d’inquiétudes chez les habitants de ces provinces et des commentaires en sens divers-la délégation gouvernementale vient de prendre sa première mesure conservatoire : le regroupement de toutes les vaches se trouvant actuellement sur le sol de l’ex-Bandundu au site de Bukanga Lonzo, annonce Le Phare.
Cette mesure est adoptée en attendant que des dispositions nécessaires soient prises afin de juguler cette «crise sociale» créée de toutes pièces, ajoute le quotidien qui indique aussi que les bouviers sont porteurs des certificats vétérinaires. Ces documents sont délivrés par les services étatiques de la province de Tanganyika, valant autorisation de transfert des troupeaux.
Malgré cette mesure, les notables et chefs coutumiers du secteur de Bukanga Lonzo (province de Kwango) s’inquiètent de la «présence massive» de ces éleveurs et leurs troupeaux dans leur milieu, poursuit Actualité.cd, qui a pris connaissance d’une déclaration commune de ces chefs traditionnels. Ils demandent au président de la République de délocaliser ces «bouviers étrangers» qui occupent, selon eux, illégalement leurs terres.
«Nous dénonçons cette énième tentative d’accaparement et d’occupation massive des terres qui viserait à exproprier anarchiquement la population locale de Bukanga Lonzo, de ses terres au profit des intérêts occultes et des personnes à identité douteuse (…) Nous rappelons aussi qu’aucune idée ou projet, à l’instar de celui du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, même prétendu projet du développement, ne sera accepté s’il ne prend pas la participation ou l’intégration de la population de Bukanga Lonzo dans son étude de faisabilité, dans sa réalisation et dans sa politique sociale », ont affirmé ces notables et chefs coutumiers cités par Actualité.cd.