Le Potentiel : « Agression rwandaise : les résolutions issues du Sommet conjoint EAC-SADC laissent un goût d’inachevé »

Revue de presse du lundi 10 février 2025

Ce matin, les journaux de la RDC reviennent essentiellement sur le combat que mène le Gouvernement sur le plan diplomatique, face à l’agression dont le pays est victime de la part du Rwanda.

Le sommet conjoint des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté de l’Afrique de l’Est et de la Communauté de développement de l’Afrique australe, tenu le 8 février 2025 à Dar es Salaam, a abouti à un appel unanime en faveur d’un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel » et de la fin des hostilités dans l’est de la République démocratique du Congo, rapporte Info 27.

Les dirigeants ont également insisté sur la nécessité de reprendre « les négociations directes et du dialogue avec toutes les parties étatiques et non étatiques », y compris le M23, ajoute le journal.

Le Sommet a aussi exigé, selon La Prospérité, le retrait immédiat de l'armée rwandaise des territoires occupés en RDC et a également condamné l'activisme du M23, l'appelant à faire taire les armes sans conditions.

Dans le communiqué final issu de ce sommet extraordinaire, indique Le Quotidien, il a été décidé de fusionner les processus de Luanda et de Nairobi et la reprise des négociations directes avec toutes les parties.

Ainsi, poursuit le tabloïd, l’Union africaine qui pilote ces deux processus, devra dans les tous prochains jours, nommer des facilitateurs supplémentaires pour superviser la fusion de ces deux processus.

D’autres décisions découlant de cette rencontre concernent, selon La Tempête des Tropiques, l’élaboration d’un plan de sécurisation de la ville de Goma et des zones environnantes. Le Sommet conjoint a appelé à la mise en œuvre du concept d’opérations du plan harmonisé de neutralisation des FDLR et la levée des mesures défensives du Rwanda ainsi que le désengagement des Forces du territoire congolais tel que prévu par le Processus de Luanda, ajoute le journal.

La communauté « Grand Kivu » a salué dimanche 9 février, dans un communiqué, la fusion des processus de paix de Luanda et Nairobi, une recommandation du sommet conjoint SADC-EAC sur la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, fait remarquer l’Agence congolaise de presse. Cette fusion marque, selon les propos repris par l’agence, une avancée significative dans la quête de solutions durables aux conflits qui minent l’Est de la République démocratique du Congo.

Mais pour Le Potentiel, les résolutions issues du Sommet conjoint EAC-SADC laissent un goût d’inachevé.

A scruter les vingt-deux résolutions issues de ces assises, analyse le quotidien, aucune ne condamne l’agression rwandaise, excepté la résolution n° 18 au terme de laquelle le Sommet EAC-SADC a réaffirmé sa solidarité avec la République Démocratique du Congo et son engagement indéfectible à la soutenir dans sa quête de préservation de son indépendance, de sa souveraineté et de son intégrité territoriale et dans sa volonté d’instaurer durablement la paix et la sécurité et d’assurer le développement.

Une commission d’enquête indépendante sur les violations des droits de l’homme

Dans un autre décor, la République démocratique du Congo a remporté une victoire diplomatique majeure, en obtenant du Conseil des droits de l’homme des Nations unies la création d’une mission d’établissement des faits et d’une commission d’enquête indépendante sur les graves violations des droits de l’homme dans l’est du pays, renseigne Info 27.

Pour Le Potentiel, cette résolution établit clairement la responsabilité du Rwanda dans ces atrocités. Ce qui pousse Congo Nouveau à affirmer qu’avec cette résolution, les jours de Kagame et Nangaa sont comptés. Les deux personnes seraient dans le viseur dans la justice internationale pour les crimes commis sur le sol Congolais, conclut le tri hebdomadaire.