« La coopération belge n’est ni indispensable aux autorités ni vitale pour la population de la RDC » (communiqué)


 
La RDC n’a pas besoin d’aide de la Belgique. C’est l’essentiel du message transmis mercredi 24 janvier par le ministère congolais des Affaires étrangères à la Belgique qui a suspendu sa coopération bilatérale avec la RDC depuis quelques semaines. Kinshasa demande en conséquence la cessation immédiate de la nouvelle agence belge de développement (ENABEL) et envisage de fermer, dans un délai à déterminer, la Maison Schengen, structure consulaire de délivrance des visas pour tous les pays de l’Espace Schengen gérée par l’Ambassade de Belgique en RDC.
 
« Le ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale affirme que la coopération au développement belge n’est ni indispensable aux autorités congolaises ni vitale pour la vaillante et mature population de la RDC et du  reste, n’a pas été demandée par les autorités congolaises. Certains partenaires mieux disant peuvent par contre aligner à vue d’œil des réalisations que tant la population et les autorités congolaises utilisent avec satisfaction », indique le communiqué du ministère des Affaires étrangères et intégration régionale.
 
D’après ce document, la Belgique et la RDC ont deux acceptions divergentes qui s’affrontent sur la coopération au développement.
 
«Pour la RDC, le besoin est celui d’une coopération basée sur le renforcement des structures de base pour accompagner le décollage économique du pays au potentiel énorme alors que pour la Belgique, une coopération réduite aux interventions humanitaires ponctuelles», explique la partie congolaise critiquant «la volonté de détermination unilatérale par la partie belge des domaines d’affectation de son apport à la coopération».
 
Minimisant l’apport de l’aide belge au développement, le communiqué du ministère des Affaires étrangères note que « près de 50% de l’enveloppe globale de cette aide sert à la rémunération du personnel expatrié du pays donateur (assistants techniques internationaux) ».
 
Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Didier Reynders et le vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo avaient décidé de mettre fin à une série d’interventions qui devaient être mises en œuvre directement par les autorités congolaises. Cette décision a été prise mercredi 10 janvier lors de leur intervention à huis-clos devant la commission des Relations extérieures de la Chambre pour exposer la politique belge à l’égard de la République démocratique du Congo (RDC).

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