La rencontre intervenue mercredi 6 décembre entre les députés de l’opposition et le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo en rapport avec la loi électorale transmise à la chambre haute du Parlement pour examen figurent parmi les sujets qui suscitent les commentaires des journaux parus jeudi 7 décembre à Kinshasa.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un lobbying des opposants pour résoudre la crise née de l’adoption à la chambre basse du Parlement du projet de la loi électorale qu’ils contestent, explique Le Phare.
A l’issue de cet entretien, poursuit le quotidien, le député Christophe Lutundula a dit compter sur la sagesse du président du Sénat pour aider la classe politique à trouver un consensus autour de cette loi afin de baliser le chemin des élections apaisées et sans exclusion, rapporte le confrère.
M. Lutundula a également rappelé qu’en janvier 2015, le Sénat avait sauvé les meubles et ramené la paix dans le pays après des manifestations de rue contre la première tentative de la Majorité de réviser la loi électorale, écrit le journal, avant de faire savoir dans ses colonnes que le président du Sénat a promis de répondre aux députés de l’opposition dans les 48 heures.
La Prospérité voit déjà un Sénat sous forte pression. Le quotidien rapporte en effet qu’outre la démarche des députés de l’opposition auprès de Kengo pour attaquer la loi électorale, les ministres du gouvernement Tshibala issus de l’opposition ont de leur côté brandi la menace de quitter la barque si jamais cette loi, telle qu’elle est venue de la chambre basse du Parlement, passait en l’état au Sénat.
Que fera alors Kengo, s’interroge le quotidien, relevant que le président du Senat n’a plus que quelques jours d’ici le 15 décembre 2017 pour clôturer la session, régler le problème du Budget 2018 et celui de la loi électorale.
Le Potentiel tente de répondre à cette question soulevée par la Prospérité en soutenant que le Sénat ne va pas emprunter aveuglement la voie tracée par l’Assemblée nationale. Bien au contraire, la Chambre haute du Parlement va plutôt se ressaisir par un sursaut patriotique en élaguant de la loi électorale révisée les options qui heurtent les principes fondamentaux consacrés dans la Constitution, croit savoir le quotidien.
Et parmi ces principes fondamentaux, révèle Cas-info.ca, figure celui qui concerne l’existence des indépendants consacré dans l’article 101 de la Constitution. A en croire le député de l’opposition Toussaint Alonga, la nouvelle loi électorale n’accorde pas le pouvoir aux indépendants de répondre aux dispositions de loi électorale à cause de son article 118 qui instaure le « seuil de représentativité ».
L’Avenir dans un autre registre renseigne que le Premier ministre Bruno Tshibala a présidé mercredi la 4ème réunion extraordinaire du conseil des ministres. Au menu de ce conseil, précise le confrère, l’examen et l’adoption d’un projet de loi portant habilitation du gouvernement afin qu’il prenne des mesures légales jugées particulièrement urgentes par ordonnances-loi parce que les députés et sénateurs, compétents en la matière, seront en vacances parlementaires du 15 décembre 2017 au 15 mars 2018.
Une loi d'habilitation permet au Parlement d’autoriser le gouvernement à prendre par ordonnance des mesures qui relèvent du domaine législatif.