Une centaine de policiers, accusés par le commissariat provincial de la police du Kasaï-Central, d’avoir déserté leurs postes lors des violences liées au phénomène Kamuina Nsapu, réclament leur réintégration au sein de la police.
Ils sont passés mardi 17 octobre au studio de Radio Okapi à Kananga pour exprimer leur indignation, estimant avoir été déclarés déserteurs sans raison. D’après leur porte-parole, la plupart de ces policiers ont été à leurs postes et ont défendu le pays durant les violences qui ont secoué la région.
«Quand le mouvement des miliciens Kamuina Nsapu nous a surpris, nous n’avons pas fui. Nous avons défendu notre pays. Au retour, on ne nous paie pas. On commence à dire que nous sommés des démissionnaires», rapporte un des policiers, assurant disposer des documents qui justifient ses allégations.
Une version des faits que contredit le commissaire provincial de la police du Kasaï-Central, Fidèle Kahumba. L’officier accuse ces policiers non seulement d’avoir abandonné leurs postes, mais surtout d’avoir rallié la milice Kamuina Nsapu durant les violences.
« Certains policiers ont fui et ils se ne sont pas présentés là où ils devraient être. Et maintenant qu’il y a la paix, ils reviennent pour dire qu’ils étaient quelque part. Il y en a des policiers qui se sont faits eux-mêmes miliciens » accuse M. Kahumba.
Pour lui, ces policiers ont violé la loi portant statut du personnel de carrière de la police qui, dans son article 228, déclare démissionnaire tout policier s’étant absenté plus d’un mois.