Forum des As: « SNEL, REGIDESO, OGEFREM, MIBA, ... Joseph Kabila nomme de nouveaux PCA, DG, DGA… »

La nomination jeudi par le président de la République de nouveaux mandataires dans les entreprises publiques est l’un des sujets qui suscitent les commentaires des journaux parus vendredi 14 juillet à Kinshasa.
Au terme d’une série d’ordonnances signées jeudi 13 juillet, le Président Joseph Kabila a nommé de nouveaux membres du comité d’administration et de gestion de dix entreprises publiques, rapporte Forum des As.

Le journal note que sur la liste des heureux nommés, figurent les vice-Premiers ministres honoraires Daniel Mukoko Samba et Alexandre Luba Ntambo, André-Alain Atundu, porte-parole de la Majorité présidentielle, Jean-Bosco Kayombo, un enfant maison à la SNEL, Me Yoko Yakembe, ministre et député honoraire et madame Madeleine Mienze, ancienne secrétaire générale adjointe du PPRD.

Commentant cette ordonnance, le journal parle également de tsunami, soulignant sans plus de précision que cette ordonnance du chef de l’Etat vient de faire tomber certaines têtes au sein des entreprises publiques.

Zoom-eco.net qui analyse cette actualité  croit connaitre les raisons de certaines nominations. De l’avis du site d’actualité économique, Daniel Mukoko Samba, un technocrate, a été nommé à la SCTP pour redresser la barre de cette entreprise.

L’ex-Onatra, fait remarquer le site d’information, se trouve actuellement dans une situation financière catastrophique. Son chiffre d’affaire a baissé de 12 millions USD à 3 millions USD suite à la baisse d’activités économiques autour des ports de Boma et Matadi, renseigne Zoom-eco.net.
 
Quant à l’OGEFREM, le site en ligne justifie la nomination Patient Saiba, un fils-maison, par le fait que son prédécesseur Anatole Kikwa s’est illustré par une mauvaise gestion caractérisée notamment par les détournements des Impôts et Taxes de l’Etat collectées mais non réservés au fisc.

Pour sa part, Antony Nkinzo est nommé à l’NAPI pour mieux promouvoir l’image positive de la RDC et les opportunités spécifiques d’investissement, croit savoir le site d’information.
  
L’ordonnance du président de la république reprenant les noms de nouveaux mandataires et de dix entreprises où ils sont affectés sont à retrouver sur Dépêche.cd.
 
Les journaux de Kinshasa parus ce vendredi reviennent également sur le point de presse animé jeudi 13 juillet par le porte-parole du gouvernement Lambert Mende.
 
Forum des As note que deux sujets essentiels qui résument l’actualité en RDC ont été abordés au cours de ce face-à-face avec la presse : la situation sécuritaire dans l’ensemble du pays et particulièrement dans l’espace kasaï et la question de savoir si Corneille Nangaa est qualifié pour annoncer urbi et orbi l’hypothèse de report des élections prévue à l’horizon décembre 2017, précise le quotidien.
 
Et sur ce dernier point, rapporte le tabloïd, Lambert Mende a soutenu que, selon la constitution,  il revient à la CENI et à la seule CENI, le pouvoir d’organiser les élections en RD Congo. A ce titre, a-t-il déduit, les parties prenantes signataires de l’accord de la Saint Sylvestre qui s’étaient engagées à respecter les lois du pays, doivent également respecter cette prérogative constitutionnelle dévolue à la CENI.
 
Quant à l’hypothèse du report des élections évoquée récemment par le président de la CENI à Paris, le ministre de la communication et des medias a estimé que «la CENI dispose du monopole constitutionnel de faire état des difficultés et contraintes liées à l’organisation du processus électoral», avant de soutenir «qu’il ne suffit pas d’organiser les élections à n’importe quel prix pour qu’un pays devienne démocratique ».
 
Lambert Mende a fait remarquer que «l’accord de la Saint Sylvestre sur lequel s’appuient ceux qui réclament les élections avant fin 2017 prévoyait également un report des scrutins», rapporte Politico.cd.

Le site d’information en ligne souligne que d’après M. Mende, les parties prenantes aux discussions du centre interdiocésain ont par souci de prudence et de réalisme pris soin de préciser dans l’accord que « le CNSA, le gouvernement et la CENI peuvent unanimement apprécier le temps nécessaire pour le parachèvement des élections ». Une disposition qui selon le porte-parole du gouvernement constitue une dérogation spéciale en cas de la non ténue des élections à la date fixée dans l’accord, écrit le site d’information.
 
Commentant cette sortie médiatique de Lambert Mende, 7sur7.cd estime que le ministre de la Communication et des medias a tout simplement volé au secours de la CENI. Tout en refusant d’être le porte-voix de Nangaa, le ministre s’est particulièrement distingué par des propos appuyant ceux du président de la CENI en se basant sur sa compréhension de la Constitution et de l’accord du 31 décembre 2017, fait observer le site d’actualité en ligne, craignant que cette attitude ne contribue à alimenter les suspicions de connivences entre le gouvernement et la CENI.
 
Et malgré ces suspicions, Nangaa n’envisage pas de démissionner de son poste, fait savoir kinshasatimes.cd.  Pour s’en convaincre, le site d’information évoque l’interview que le président de la commission électorale a accordée mardi à RFI dans laquelle il a affirmé que sa démission n’était pas à l’ordre du jour. Une façon pour lui de répondre au G7 et à tous ceux qui ont exigé son départ de la Commission électorale, croit savoir le site d’information en ligne.
 
Sur la situation sécuritaire au Kasaï, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a annoncé la découverte de 38 nouvelles autres fosses communes «probables» à  Diboko et à Sumbula tandis que Lambert Mende a réduit le nombre de nouveaux charniers découverts a dix, rapporte de son côté Le Potentiel. Au-delà de cette polémique des chiffres, le quotidien estime qu’au Kasaï, un décor de génocide se met lentement en place.
 
Les journaux parus ce vendredi évoquent ausi l’échange qui a eu lieu jeudi entre le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire et les représentants des professeurs d’universités et du corps scientifique sur la menace de la grève que ces corps brandissent suite au non réajustement des salaires des fonctionnaires par rapport au taux de change actuel.
 
D’après La Prospérité, les professeurs ont adhéré à l’idée du dialogue permanent avant la prise de position sur une éventuelle grève. Il n’y aura donc pas de grève à l’Enseignement supérieur et universitaire, assure le tabloïd, attribuant ce dénouement à la sagesse du ministre Steve Mbikayi qui, soutient le quotidien, a su anticiper et a réussi à désamorcer les menaces de grève d’une frange des professeurs des Universités.
 
En rapport avec le taux de change, le Soft international rapporte que la Banque Centrale du Congo (BCC) craint un emballement. D’après la BCC en effet, l’économie de la RDC est crispée à cause de la baisse des réserves des changes.

Une situation qui, explique la banque, provoque des dépréciations hebdomadaires du franc congolais de 2,01% à l’indicatif et de 2,80% au parallèle, écrit le journal. La BCC dit s’attendre à un emballement du taux de change au cours des semaines et des mois à venir avec comme conséquence immédiate l’aggravation des malheurs sociaux dans le pays, ajoute le tabloïd.