Les responsables de la société civile du Nord-Kivu craignent que cette évasion qui a permis à des nombreux criminels de sortir de prison perturbe les efforts de sécurité.
« L’accalmie que nous venons d’enregistrer à Beni à partir du mois de décembre jusqu’aujourd’hui avec la réduction sensible des cas de tueries, de kidnappings, de massacres, c’est grâce à la justice qui a fonctionné en collaboration avec la société civile. Tous ces efforts sont vains parce tous ces condamnés qui se volatilisent dans la nature mettent en insécurité les acteurs de la justice militaire qui est en train de bien faire son travail », regrette Thomas D’Aquin Mwiti, coordonnateur de la société civile du Nord-Kivu.
La société civile « craint une recrudescence de l’insécurité au Nord-Kivu » et dans les provinces voisines. Ses responsables demandent aux services de sécurité de repenser les stratégies de sécurisation des prisons.
L’attaque de la prison de Kangbayi a permis l’évasion de 935 détenus dont certains rebelles ADF. Réuni en urgence le même dimanche, le conseil provincial de sécurité a instauré un couvre-feu dans les villes de Beni et Butembo.