Conclusions du sommet de Luanda : la MP satisfaite, l’opposition déçue

Les chefs d’Etats africains ont soutenu, mercredi 26 octobre au sommet de Luanda(Angola),  l’accord politique conclu 18 octobre à l’issue du dialogue de la cité de l’Union Africaine à Kinshasa sous la facilitation d’Edem Kodjo. La Majorité présidentielle(MP), plateforme qui soutient le chef de l’état et l’opposition ont des vues différentes sur cette déclaration.
 
Pour la Majorité Présidentielle, cette position des chefs d’Etat est un couronnement des efforts consentis par les acteurs politiques congolais avec à leur tête le chef de l’Etat.
 
«Cela signifie que l’union Africaine a reconnu la qualité du travail abattu par le dialogue, la pertinence de cette initiative qui a abouti à un consensus avantageux sur le processus électoral notamment, sur la refonte, sur la séquence et sur le calendrier. Deuxièmement c’est aussi la reconnaissance de mérite d’un homme : le président Kabila qui a su braver contre vents et marrées les vicissitudes pour aboutir à ce résultats aujourd’hui unanimement accepté», se réjouit André-Alain Atundu Liongo, porte-parole de la MP.
 
Il affirmer espérer que « le rassemblement entendra la voix de la conscience africaine, donnée à partir de Luanda».
 
Déception de l’opposition
 

De son côté, l’opposition ne cache pas sa déception même si certains de ses ténors disent ne pas être surpris de la déclaration du sommet de Luanda ne les surprend pas. Le secrétaire général de l’Union démocratique africaine (UDA) originelle, parti politique membre du Rassemblement, estime que cette position des chefs d’Etats africains ne reflète que leur propre réalité.
 
«C’est une grande déception de notre part. Nous ne pouvons pas être surpris parce que nous savons que tous ces chefs africains ce sont des gens qui sont assis, soit sur la violation de leur propre constitution, ou qui sont là par une certaine imposition au détriment du principe démocratique», fait remarquer Martin Mukonkole.
 
Il estime que seul le peuple peut  trancher ou résoudre  le problème qui se pose.
 
« Ils se disent réellement qu’ils sont là parce qu’ils ont été élus, et ils oublient qu’en étant élus on leur a donné un timing dans lequel ils doivent exercer le pouvoir.  Moi j’avais cru que les chefs de l’Etat allaient réellement écouter la voix de la raison, comprendre qu’on a besoin d’une certaine paix, on a besoin d’une certaine alternance, accepter qu’il y ait inclusivité de tout le monde [dans le dialogue], et qu’on accepte qu’on est devant certaines difficultés et nous devons résoudre le problème de notre pays en tenant compte de la volonté populaire. Je crois que c’est notre peuple qui s’occupera de ça», a conclu Martin Mukonkole.      

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