La Prospérité: «Dialogue : des trous retardent la signature de l’Accord»

Revue de presse du mercredi 28 septembre 2016
 
Les journaux parus mercredi 28 septembre à Kinshasa évaluent les chances de réussite du dialogue politique organisé à la cité de l’Union Africaine et les obstacles auxquels le facilitateur fait face.
 
La Prospérité fait remarquer que s’il y a des points de l’Accord proposé par Edem Kodjo sur lesquels toutes les composantes au Dialogue ont trouvé ou sont en passe de dégager un consensus, c’est notamment le maintien du Président Kabila aux affaires jusqu’à l’élection de son successeur. Les participants au Dialogue sont, par contre, divisés sur la durée de la transition qui débuterait le 20 décembre 2016, indique le quotidien.
 
La Majorité Présidentielle, rapporte le tabloïd, veut se donner le temps nécessaire, au minimum 2 ans, c’est-à-dire, jusqu’en 2018. Les catholiques sont favorables à une transition qui ne dépasserait pas une année et  voudraient que la date des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales figure dans l’Accord, renseigne La Prospérité.
 
Pour le journal, le principal blocage est lié au fait que l’opposition pro-dialogue et l’église catholique veulent obtenir du Chef de l’Etat l’engagement de renoncer à la tentation de briguer un nouveau mandat et la date exacte de la convocation des élections. Mais le quotidien prend soin de mentionner que la CENI, l’organe habilitée à organiser les élections en RDC, déclare ne pas être en mesure de publier un calendrier électoral avant le début du mois d’août 2017.
 
Forum des As propose un dialogue direct entre Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi pour résoudre ces problèmes qui risquent de perturber la vie politique de la RDC.  Pour le tabloïd, la rencontre entre les deux personnalités est d’autant plus nécessaire que l’alternative au Dialogue est ce saut dans l’inconnu qui peut déboucher sur ce scénario catastrophe très redouté.
 
Le journal justifie sa proposition par le fait que rien ne saurait se faire sans le consentement du chef de l’Etat qui détient l’impérium du pouvoir et l’autorité morale de la Majorité présidentielle et Etienne Tshisekedi incarne mieux que quiconque l’opposition congolaise, il est le porte-étendard du Rassemblement et du point de vue parlementaire et non parlementaire, l’UDPS est sans conteste, la première force politique de l’opposition.
 
Mais cette rencontre est loin de trouver un écho favorable du côté du Rassemblement qui va peaufiner ses stratégies au sein du conclave qui va s’organiser autour d’Etienne Tshisekedi.
 
Le Potentiel renseigne que Le Rassemblement présenté comme l’aile dure de l’opposition s’organise, à travers ce conclave, pour contrer les conclusions du dialogue de la Cité de l’UA. Il s’agit, en réalité des préparatifs d’un vrai dialogue après le raté de celui que pilote vaille que vaille Edem Kodjo, révèle le journal.
 
Le conclave a pour principal objectif de ressouder davantage les liens autour d’Etienne Tshisekedi et de faire barrage au projet de glissement sans fin que la Majorité présidentielle cherche à conquérir par le dialogue de la cité de l’Union Africaine à Kinshasa, conclut le quotidien.
 
Dans un autre cadre, Afirca News annonce que l’opposant Moni della accusé d’être à la tête des pillards le 19 septembre à Kinshasa est en « instance d’être déplacé au CPRK ». Certaines sources laissent entendre que l’opposant pourrait être transféré au Centre pénitencier et de rééducation de Kinshasa(CPRK) dès ce mercredi 28 septembre, indique le journal qui précise que  la défense fustige les irrégularités dans la procédure et les violations de la loi en même temps qu’elle dénonce la brutalité dont Moni Della a été l’objet.
 
«On accuse l’opposant Moni Della d’être à la tête des pillards qui auraient saccagé la ville pendant la marche interdite de l’Opposition le 19 septembre 2016. On lui reproche également des critiques exagérées contre le Président Kabila dans ses lettres ouvertes. C’est indéniable. Nous assistons au début d’un procès politique», a dénoncé l’un des avocats qui ont accompagné Moni Della, precise Africa News.
 
Le Phare note par rapport à ces évènements du 19 et 20 septembre que le mouvement citoyen «Filimbi» a saisi le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève, ainsi que la Procureure  de la Cour Pénale Internationale (CPI). Cette plainte fait suite aux nombreux cas de décès enregistrés durant ces deux jours, estimés à plus de 100 personnes d’après l’opposition, et à une cinquantaine d’après les sources officielles, rappelle le journal.
 
Le collectif Filimbi indique avoir également saisi la CPI suite au nombre élevés d’enlèvements, arrestations arbitraires et détentions illégales, visant majoritairement des jeunes, depuis ces manifestations, rapporte le quotidien.