L’opposition a suspendu sa participation aux travaux du dialogue qui se tiennent depuis près de deux semaines à Kinshasa. Le sujet est largement commenté par les journaux parus mardi 13 septembre à Kinshasa.
Dans un communiqué fortement médiatisé, le co-modérateur du dialogue pour le compte de l’opposition, Vital Kamerhe, a fait savoir que sa « composante » a décidé de suspendre sa participation aux travaux, rapporte Le Phare.
Officiellement, poursuit le quotidien, la pomme de discorde serait essentiellement la divergence sur la «séquence des élections». La Majorité présidentielle soutient un calendrier électoral plaçant les élections locales en première position. Une option qui n’est pas partagée par l’opposition, précise le journal.
Mais il y a plus que ça, croit savoir le journal qui révèle qu’au-delà de ce point de désaccord communiqué aux médias par la composante opposition, cette dernière qui a accepté la refonte du fichier électoral telle que proposée par la CENI (16 mois et 1 jour), veut en contrepartie obtenir la tête de Matata et de son gouvernement, coupables à ses yeux de n’avoir pas donné à la CENI, les moyens requis pour organiser les élections présidentielle et législatives nationales dans les délais constitutionnels.
D’ailleurs, fait remarquer le quotidien, la séquence des élections n’était présentée que comme troisième requête dans le communiqué relatif à la suspension de la participation de l’opposition politique aux travaux du dialogue.
Pour La prospérité qui commente cette actualité, la suspension de la participation de l’opposition pro-dialogue, conduite par Vital Kamerhe, bouleverse les calculs du facilitateur Edem Kodjo qui s’appuyait notamment sur la présence physique de certains opposants et sur leur participation à des débats contradictoires pour montrer que le dialogue qui se tient à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa était inclusif.
Par ailleurs, renseigne le journal, l’attitude de l’opposition dialoguiste est saluée par le G7. Dans un communiqué rendu public lundi dans la soirée, cette plate-forme politique membre du «Rassemblement» de l’opposition recommande cette aile de l’opposition de tenir bon pour ne pas céder sur les exigences constitutionnelles lesquelles, souligne le communiqué, constituent le dénominateur commun de toutes les forces politiques de l’opposition, rapporte le tabloïd.
Et devant cette impasse quant à la poursuite des travaux du dialogue, L’Avenir rapporte que le facilitateur du dialogue a décidé d’activer les bons offices pour débloquer la situation, après que l’opposition a pris tout le monde de court en annonçant la suspension de sa participation aux travaux de la cité de l’Union Africaine.
Dans un communiqué publié lundi, Edem Kodjo a indiqué que des consultations ont commencé entre les parties afin de créer les conditions propices pour les reprises des travaux des commissions thématiques, rapporte le quotidien, ajoutant que pour le porte-parole de la délégation de la MP She Okitundu, l’intervention du facilitateur est la bienvenue pour ramener toutes les parties à la table des négociations.