De 2015 à juillet 2016, au moins 140 combattants des FDLR ont été tués, 323 capturés et 191 combattants se sont rendus à la MONUSCO, a révélé le porte-parole des opérations Sokola II, présentant le bilan de la traque contre les rebelles rwandais et autres miliciens dans les territoires de Walikale, Rutshuru, Masisi et Nyiragongo (Nord-Kivu).
Cependant, la société civile locale a déploré mercredi 3 août la persistance de l’insécurité dans la région.
Le porte-parole des opérations Sokola II, capitaine Guillaume Ndjike Kaiko, précise que, durant cette même période, 116 combattants locaux ont été tués. 936 miliciens ont été capturés ou se sont rendus. Selon lui, ce bilan, qu’il a présenté samedi dernier, est «positif.»
Les coordinations de la société civile dans les zones concernées par ces opérations, indiquent que la situation a légèrement évolué certes, mais qu’il reste encore beaucoup de défis à relever.
Mambo Kawaya, président de la société civile de Nyiragongo révèle que dans cette entité, la situation s’améliore certes. Mais, les kidnappings perpétrés par des hommes armés et les incursions spontanées des combattants FDLR prouvent que les opérations Sokola II n’ont pas encore atteint leur objectif, selon lui.
Il propose l’intensification des opérations militaires dans la zone. «Il reste encore beaucoup de défis à relever. Une recommandation que nous pouvons adresser [aux FARDC], est d’améliorer leur stratégie militaire en menant des opérations de grande envergure», propose Mambo Kawaya.
Le président de la société civile de Rutshuru, Tchiza Ntamenya, indique les résultats de ces opérations ne sont ressentis qu’à Rutshuru-Centre. «La situation à Rutshuru-centre s’est améliorée. Mais, à l’intérieur [du territoire], par exemple à Bweza, dans le Bwito, ça ne va pas », s’inquiète-t-il.