Deux sujets sont particulièrement commentés par la presse parue lundi 11 avril à Kinshasa : la réaction du gouvernement sur la résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur la RDC et la nomination officielle, par l’Union Africaine (UA), du Togolais Edem Kodjo comme facilitateur du dialogue national en RDC.
Le Phare fait savoir, qu’au sujet de la résolution 2277, Raymond Tshibanda n’est pas convaincu du rôle de la protection de la population que la Monusco brandi pour justifier le maintien de sa présence en grand nombre en RDC. Le chef de la diplomatie congolaise réagissait au cours d’un face-à-face avec la presse le vendredi 8 avril à cette résolution onusienne qui a renouvelé d’une année le mandat de la Monusco, sans réduire ses effectifs militaires et a demandé au gouvernement congolais d’organiser les élections dans le délai constitutionnel.
Raymond Tshibanda a lancé un défi à quiconque de lui prouver que les forces onusiennes ont déjà joué un rôle déterminant pour protéger les civils, rapporte le quotidien. A l’en croire, « à l’Est de la RDC, bon nombre de crimes se commettent dans les périmètres où sont déployés les casques bleus de la Monusco», écrit le quotidien.
Et concernant les exigences du Conseil de Sécurité pour l’organisation de la présidentielle et des législatives nationales dans les délais constitutionnels, Raymond Tshibanda s’étonne du fait que cela fasse l’objet d’une contrainte, alors que ces délais sont consacrés dans la constitution. Le ministre des affaires étrangères a en coutre accusé la communauté internationale de « se servir d’un prétexte pour réaliser un agenda caché ».
Un point de vue que ne partage pas l’opposition. Pour le G7, la résolution 2277 rencontre les préoccupations du peuple congolais, notamment le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans le délai constitutionnel, indique pour sa part Forum des As. Le journal qui relaie la réaction de ce regroupement politique à l’adoption par le conseil de sécurité de l’ONU de cette résolution, précise que le G7 réitère son engagement à s’impliquer activement dans la mise en œuvre de toutes les dispositions de cette résolution. Ce regroupement condamne par ailleurs la "désinvolture" avec laquelle l’exécutif congolais traite cette résolution, rapporte le quotidien. "Si le Gouvernement persiste dans son attitude réfractaire, il prend le risque de l’isolement diplomatique de la RD Congo», a prévenu le G7 lors d’un point de presse organisé le samedi 9 avril, rapporte le tabloïd.
La Prospérité note que pour le G7, la mission d’Edem Kodjo, le facilitateur désigné par l’UA pour le dialogue nationale en RDC, ne peut réussir que si elle s’intègre dans la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU.