Revue de presse kinoise de lundi 19 janvier 2015.
L’adoption du projet de loi électorale à l’Assemblée nationale continue à alimenter la presse kinoise parue lundi 19 janvier.
Ce texte tel que « toiletté » par la commission politique, administrative et juridique a été adopté en l’absence de la plupart des députés de l’Opposition, écrit Le Phare dans une titrée : « Loi électorale : la MP passe en force »
D’après le président de la commission politique, administrative et juridique, Bokana, ce texte apporte beaucoup d’innovations, notamment le droit de vote pour les Congolais de l’étranger, à condition que ces derniers disposent d’une carte d’identité délivrée par l’autorité compétente.
On note également dans le projet de loi électorale la majoration de la caution pour les candidats à la présidence de la République, qui passe de 50.000.000 (54347,8$) à 100.000.000 FC (108695,6$) et à 500.000Fc pour les députés nationaux et provinciaux ainsi que pour les sénateurs.
On retient que l’article 8 de la loi électorale, qui fait du recensement un préalable à l’organisation des élections présidentielle et législatives, a été voté tel que proposé par le gouvernement. Tous les amendements y relatifs ont été rejetés en bloc, note le quotidien.
« Après son vote à l’Assemblée nationale : Le projet de loi électorale transmis au Sénat », écrit pour sa part L’Avenir.
Si jamais, les divergences sont relevées entre les deux chambres, une commission mixte paritaire Assemblée nationale-Sénat de la PAJ sera mise en place pour aplanir les divergences apparues.
L’on ne peut pas demander une chose et son contraire à la fois, souligne la sagesse populaire. Cette attitude est celle de l’opposition de la République Démocratique du Congo observée le 17 janvier dernier au Palais du peuple. Contre toute attente, cette opposition excelle non sur le plan du choc des idées, mais plutôt sur la nuisance. Tenez, la majeure partie de la loi votée en première lecture à l’Assemblée nationale constitue en quelque sorte les préalables formulés par l’opposition avant la tenue des élections de 2016, ajoute L’Avenir.
« Le texte adopté à l’assemblée nationale consacre l’identification de la population comme préalable à la tenue des élections ». C’est le titre de Forum des As qui note que « Dans l’examen de ce texte, l’article 8 qui fait l’objet de nombreuses critiques dans l’opinion a été adopté tel quel. En fait, l’identification de la population passe pour une exigence primordiale pour la bonne tenue des élections ».
L’autre article qui fait débat reste l’article 13 relatif à la parité homme-femme. Dans le débat, les députés ont estimé que la place de la femme ne doit pas être considérée comme un cadeau. Mais plutôt une compétition parce qu’il existe effectivement des femmes qui sont plus influentes que les hommes sur le terrain des élections. Face à cette donne, les députés ont jugé utile d’élaguer le un tiers réservé aux femmes dans ce projet de loi, ajoute L’Avenir.
La Prospérité écrit à ce sujet : « Majorité divisée, Opposition bloquée : Loi électorale, les Députés MSR s’abstiennent ! »
Tous les Députés du Groupe parlementaire MSR et Alliés ont préféré s’abstenir lors du vote de la loi électorale, le samedi 17 janvier. L’article 8, qui fait du recensement de la population, un préalable à l’organisation de la présidentielle et des législatives nationales, divise la Majorité Présidentielle. Tous les regards sont tournés vers le Sénat qui examine, en seconde lecture, la loi électorale, avant sa transmission au Président de la République pour promulgation. La Prospérité estime que c’est « une absence significative ».
Et le journal d’ajouter : « Le MSR, depuis un certain temps, n’hésite plus à prendre ses libertés. Au plus fort du débat sur la révision ou non de la Constitution, la position du MSR avait surpris plus d’un observateur. Ce parti, présenté comme la deuxième force de la Majorité Présidentielle, exigeait un débat de fond qu’il n’a peut-être pas encore obtenu. Comment, alors, interpréter l’abstention du MSR ? Pour les uns, la consigne de vote n’a pas été suivie. Pour d’autres, aucune consigne de vote n’a été donnée. Les Députés ont joui de leur liberté d’expression ».
Le Potentiel qui s’intéresse aussi à ce sujet, écrit : « Le glissement : tout est consommé »
« L’Assemblée nationale s’étant prononcée favorablement sur le projet de révision de la loi électorale, la voie du glissement du cycle électoral est plus que jamais ouverte. Pas de doute que le Sénat, qui examine dès ce lundi le texte en deuxième lecture, irait dans le même sens. Mais, dans les conditions prévues dans la loi électorale révisée, l’organisation des élections à la date butoir paraît hypothétique. Comment dès lors sauver l’unité nationale et éviter que le pays ne bascule dans un cycle de violence, avec à la clé un embrasement redouté ? Le dialogue s’impose comme un passage obligé en vue d’une gestion apaisée de la période du glissement », peut-on lire dans les lignes intérieures du journal.